Le goût sucré des souvenirs de Beate Teresa

‎02-01-2018 17:22

Le goût sucré des souvenirs de Beate Teresa


images (2).jpgC'est la rentrée littéraire !

 

Pour vous guider dans votre choix parmi cette multitude de parutions, le Comité de lecture Cultura a eu la chance de lire les romans en avant première afin de dénicher, pour vous, les petits bijoux de cette Rentrée littéraire.

 

Découvrez vite Le goût sucré des souvenirs de Beate Teresa, le coup de coeur de Claire et Claudia, membres du comité de lecture Cultura.

 

"Plus que sucré, le goût des souvenirs que racontent Elisabetta est amer. Au fil des pages, le lecteur découvre les différents événements dramatiques qui ont marqué sa vie, et est entraîné vers un final inattendu et empreint d'un certain suspense. L'abricotier du jardin familial, qui livre chaque année ses fruits qui finiront en confiture, tradition héritée par Elisabetta de son père, sert de trait d'union entre le passé et le présent.


Le style de ce livre est original, alternant entre la narration d'Elisabetta, qui évoque ses souvenirs mais aussi la description de sa cohabitation avec cette étrange jeune allemande, avec laquelle on ne sait pas vraiment si la relation est courtoise, amicale ou au contraire tendue et remplie d'animosité. Elisabetta vit en partie dans le passé, se confiant aux fantômes de ses soeurs disparues. Le puzzle s'assemble enfin dans la dernière partie du roman quand le lecteur comprend les liens entre ces deux femmes, et comment le passé et le présent se rejoigne.


Le point de départ de cette histoire repose sur la famille d'Elisabetta habitant Vienne au début des années 1940, et l'Histoire avec un grand H s'en mêle, quand on comprend que sa famille a été déportée. Le sentiment de solitude et de culpabilité de celle qui demeure alors que le reste de sa famille n'est plus est exprimé avec beaucoup de sensibilité. De même la colère que la victime ressent vis-à-vis du bourreau, lorsque la narratrice sera frappée plus tard dans sa vie par un autre drame très douloureux, lié encore une fois à l'antisémitisme et la haine de certains.


J'ai beaucoup aimé le portrait de cette femme qui a dû se construire dans la peine d'avoir perdu sa famille, de se sentir toujours un peu rejetée, et de ne pas vraiment s'aimer."

 

Claire, membre du comité de lecture Cultura Fenouillet

 

"La guerre de 40 est évoquée en filigrane grâce à une oscillation entre passé et présent déroulée avec beaucoup de brio. Les personnages sont attachants en dépit de leurs fêlures. Le personnage principal se remémore des bribes de souvenirs dès lors qu'elle ouvre un pot d'abricots précieusement conservé dans sa cave, comme autant de souvenirs qui seraient enfermés dans des bocaux. L'histoire d'amitié entre deux jeunes femmes est tissée avec finesse dans ce roman délicat et qui pose questions. Publication de bonne qualité comme souvent aux Escales."

 

Claudia, membre du comité de lecture Cultura Nîmes

 

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