On peine à imaginer qu’un enfant, Kévin, le protagoniste du livre, puisse être mal au point de vouloir mettre fin à ses jours.
Et si l’idée du suicide d’un petit garçon, tellement éloignée de la vision que nous avons de l’enfance, n’était pas qu’une monstrueuse exception ? Chaque année, cette exception concerne plus d’une centaine d’enfants âgés de 10 à 14 ans.
Sans pathos et avec une certaine dose d’innocence et d’humour le premier roman de Jean-Baptiste Aubert pointe ce tabou majeur.
Lu en une soirée, plongé en apnée dans ce très beau récit âpre par moment, mais à la démarche salutaire, sur un sujet peu abordé dans les médias. Sans misérabilisme, la voix du narrateur, celle d'un enfant chahuté par la vie et mal dans sa peau, nous délivre un discours touchant.
Un texte sobre et émouvant.
Libraire au Cultura de Chambray les Tours