Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

‎03-01-2017 17:09

Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

no-home.jpgUn voyage époustouflant dans trois siècles d'histoire du peuple africain. Maama, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l'histoire de ces deux demi-soeurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu'elle n'a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d'autres victimes d'un commerce d'esclaves florissant avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l'histoire se tisse d'un chapitre à l'autre : un fil suit les descendants d'Effia au Ghana à travers les siècles, l'autre suit Esi et ses enfants en Amérique.

 

En Afrique comme en Amérique, No Home saisit et traduit, avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite dans l'âme d'une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit et lumière, avec une plume qui varie d'un continent à l'autre, d'une société à une autre, d'une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de l'individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin.

 

Découvrez ce qu'en ont pensé nos clients :

 

Aurélie : "Il est impossible ici de ne pas admirer le courage et l’ambition de cette auteure qui a su nous livrer avec tant de talent une impressionnante fresque historique et familiale, traitant brillamment du délicat sujet qu’est l’esclavage et l’implication du peuple africain dans celui-ci. Alternant subtilement les points de vue au fil des chapitres, pour aborder admirablement ce récit sous tous les angles tout en traversant les époques, l’auteur nous offre ainsi une mise en lumière clairvoyante et tristement réaliste de cette sombre période de l’histoire au travers de ce roman douloureusement captivant.
Construits avec élégance, étoffés avec minutie, d’une crédibilité et d’un dynamisme sans égal, l’auteur a réussi l’exploit d’insuffler une véritable substance, une véritable âme à ses personnages, faisant d’eux des êtres inoubliables, qui en tout cas marqueront l’esprit du lecteur longtemps après avoir tourné la dernière page de ce livre.
La plume de l’auteur est pleine d’élégance et de finesse, particulièrement vive et fluide, parfois même poétique et enchanteresse, ce qui ne fait qu’ajouter à la beauté de ce roman dont on tourne dès lors les pages avec frénésie.
En bref, un roman tout simplement magistral !"

 

Sarah :  "Un très beau roman sur l'esclavage. L'auteur nous montre l'envers du décor au travers de plusieurs portraits, de plusieurs personnages qui sont Effia, Esi et leurs descendants.
La plume est très belle, pertinente et précise. Pas de faux semblants, tout est dit (ce qui peut peut-être choquer les plus sensibles).
Cette fiction historique nous montre des choses que nous ne voulions pas voir (certains peuples Fantiq ou Ashantis vendaient des membres de leur propre famille aux ''Blancs''). L'esclave est quelque chose que nous voulions oublier mais l'auteur le remet sur le devant de la scène avec justesse et poésie, il nous montre que l'homme blanc était peut-être un monstre mais que les peuples africains ont aussi eu leur rôle à jouer dans cette atrocité."

 

Isabelle : Ce roman est foisonnant : on suit tant de personnages que j'ai eu parfois du mal à m'y retrouver, d'autant que les ellipses temporelles sont parfois longues. Mais on le lit avec plaisir, suivant avec joie ou horreur les tranches de vie racontées. J'aurais seulement souhaité quelque chose comme un arbre généalogique à la fin, pour pouvoir m'y reporter au fil de la lecture. C'est un témoignage édifiant sur les conditions de vie des Noirs depuis des siècles, dont certains passages sont terriblement marquants.

 

Découvrir No Home de Yaa Gyasi

7 Réponses 7
‎12-09-2022 16:47

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

Voici mon avis

 

L’histoire se passe sur trois siècles retraçant les conditions atroces des esclaves pendant cette période.
Nous suivons le parcours de deux demi-sœurs ghanéennes, Effia et Esi. L'une des deux, sera capturée et vendue comme esclave et l’autre, sera mariée de force à un gouverneur anglais. 
 
Au Ghana, les Britanniques à cette époque ont instauré un commerce très lucratif, celle de la traite des esclaves. Dans ce roman, nous apprendrons beaucoup sur la condition des noirs en Amérique mais aussi sur le Ghana, notamment sur les exploitations de coton ou les mines de charbon.
 
Ce récit est poignant, prenant et bouleversant. 
 
No Home est un roman passionnant, parfois difficile à lire que je conseille vivement de découvrir. 
 
‎12-09-2022 18:08

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

Merci pour ton avis @clo73. Je note le titre. La couverture est magnifique en tout cas.

‎13-09-2022 14:17

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

@BouJCultura @LeaCultura @clo73 C'est un livre qui n'est pas simple à lire car il se déroule sur plusieurs générations et dans des lieux différents mais je l'ai trouvé totalement passionnant. Un gros coup de coeur !

‎13-09-2022 14:47

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

Tout à fait mon style de roman @clo73 !!

Je le note dans ma PAL.

‎13-09-2022 15:07

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

@soff78 Aurions-nous une lecture commune ?! Smiley MDR

Sur le thème de l'esclave, je te recommande vivement BAKHITA de Véronique Olmi. Je l'ai préféré à No Home. 

Et en plus, avec cette lecture, tu peux participer au challenge Lire des romans classique Smiley clignant de l'œil

 

 

‎13-09-2022 16:28

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

@clo73 oui Claudia, je connais "Bakhita".- Je crois qu'il est basé sur des faits réels, alors que "no home" ne l'est pas forcément, n'est-ce pas?

 

Mais bien sûr que nous avons des lectures communes Smiley très heureux!!

‎14-09-2022 08:38

Re: Rentrée littéraire : No Home de Yaa Gyasi

@soff78 Oui, No Home est une fiction comparée à Bakhita. 

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