Pierre Lemaitre est l’un des Talents Cultura de la rentrée 2013. Il est aussi le lauréat du Prix Goncourt. Il nous explique pourquoi cette distinction fut importante pour lui.
Les libraires des magasins Cultura ont misé sur votre roman très tôt. Avez-vous été surpris ?
Ce qui est touchant c’est qu’ils ont été les premiers. Cette récompense me semblait d’abord abstraite jusqu’à ce que je reçoive le trophée, fin septembre, avec cinq autres auteurs de la rentrée. Au cours de la cérémonie, j’ai rencontré des professionnels, journalistes,libraires, c’est là que j’ai réalisé que mon roman allait peut-être compter, vraiment, dans cette rentrée littéraire. C’était en tout cas le premier signe.
Le livre commençait pourtant à très bien marcher…
C’est vrai mais recevoir un Talent Cultura signifiait beaucoup. Une chaîne culturelle me soutenait. Et d’une manière formidable : les libraires en ont fait l’un de leurs romans préférés de la rentrée et ne le soutiennent pas pendant un mois mais pendant un an. Ils valorisent le livre dans la durée, ce qui, on le sait, est extrêmement rare. C’est la promesse d’un soutien continu.
Et puis vous recevez le Goncourt. Aviez-vous envisagé de l’obtenir ?
Oui ! Tout simplement parce que quand j’ai demandé à Francis Esménard, le PDG des éditions Albin Michel, ce qu’il voulait faire du livre, il m’a répondu : « Je veux le Goncourt ! » À cette époque, en mai 2012, j’hésitais à publier Au revoir là-haut chez Albin Michel parce que je passais à autre chose. Je n’étais plus, avec ce livre, un auteur de polar et il me semblait bien de faire table rase du passé. Mais il était si enthousiaste, si prêt à se lancer dans une campagne active pour le roman, que je l’ai suivi.
Quelle a été votre première pensée quand vous avez su que vous étiez le lauréat du Goncourt 2013 ?
Après les larmes, j’ai pensé à ma femme qui a toujours cru en moi. Pourtant, j’ai été publié à 56 ans, je n’avais écrit que des polars… Tout cela paraissait si extravagant. Elle est d’un soutien infaillible. Ce prix, je lui dédie. Ce qui est drôle, c’est que lorsqu’on m’interroge sur le Goncourt, je dis souvent « on » plutôt que « je ». Certains doivent penser que c’est un « on » de majesté alors qu’il s’agit de nous deux. On a vécu toute cette aventure ensemble. C’est vraiment la victoire d’un couple !
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