Yannick Grannec, Le bal mécanique
JeanMorzadec
Promeneur

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Yannick Grannec (Prix des libraires 2013, Talent à découvrir 2012) partage avec succès sa passion des mondes scientifique et artistique.  « Le bal mécanique » trace la destinée d’une famille à travers un siècle d’avant-gardes artistiques, d’accélération industrielle et de guerres.

 

 Le monde des mathématiques était fortement présent dans votre premier roman. L’univers de l’art est brillamment décrit dans Le bal mécanique. Qu’est-ce qui motive le choix de ce sujet ?

Je creuse simplement mes propres centres d’intérêt. Sachant que je m’embarque pour un voyage de trois ou quatre années, autant choisir un univers que j’aurais plaisir à fouiller au long cours : c’est une question de survie mentale ! Ces deux romans ont cependant en commun ma fascination pour la période de l’entre-deux-guerres. Y est née la modernité dont nous continuons à nous nourrir, qu’elle soit scientifique ou artistique.

 

À travers les thèmes mêlés de l’Art et de la famille, « Le bal mécanique » est un voyage dans le temps. Notre place dans la filiation nous permet de ressentir charnellement le temps. L’art est une fenêtre temporelle, à la fois ponctuelle, puisqu’il témoigne d’une époque, et pérenne : je vois le monde tel que Van Eyck le voyait, 400 ans avant moi. 

 

 

Quelle place tient l’Art dans votre vie ?

Quand j’étais adolescente, je voulais entrer aux Beaux-Arts et devenir peintre. Mon professeur de mathématiques de terminal, relativement horrifié par ce « gâchis », m’a orientée vers une classe préparatoire, puis j’ai suivi des études de design industriel, puis j’ai longtemps été graphiste. Maintenant, j’écris… J’ai appris (ou cru comprendre) que l’art, mot bien pompeux, peut se vivre très simplement : il réside en la chance de maitriser un médium pour retranscrire comment on perçoit le monde extérieur ou intérieur, qu’importe l’outil. Et qu’il est une discipline (mot noble) quotidienne : chercher la beauté, le sens et l’implication dans chacune de ses activités, de l’écriture d’un roman à la préparation d’un diner pour ses amis ou d’un bouquet de fleurs. La peur du cliché n’est que dans l’œil de celui qui ne tente pas.

 

 

Votre roman est impressionnant d’ampleur... 

Je souffre d’une double pathologie : j’ai tendance à voir de façon structurelle et je suis une obsessionnelle du détail. J’ai parfois l’impression d’être une miniaturiste qui peindrait une fresque. Si je pars d’un détail historique, je cherche la trame dont il est issu, et si je perçois une trame, je ne peux m’empêcher de la nourrir avec de multiples détails. Un détail véridique, même mineur, engendre un « effet de réalité » pour un passage lui-même absolument fantaisiste. Une petite vérité pour cacher un gros mensonge, la fiction.

 

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Le bal mécanique

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