Notre membre du mois : @dvall !

Bonjour la communauté,

 

Je vous présente aujourd'hui @dvall élu membre du mois sur la communauté ! Il a eu la gentillesse de répondre à nos questions, je vous laisse découvrir l'interview ci-dessous pour en savoir plus sur son univers !
 
Portrait David Vall.jpg

 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?​

David Vall est le pseudonyme que j’utilise pour mes activités artistiques, essentiellement nocturnes. Le jour, je suis directeur de recherche en neurosciences du comportement et père de famille. La nuit, j’écris et je peins. A chacun sa lycanthropie !

 

 

Comment avez-vous connu CulturaLivres et que préférez-vous y faire quand vous venez ?
J’ai découvert CulturaLivres en même temps que Babelio, au moment du deuxième confinement. Une séance de dédicace devait être organisée dans un magasin Cultura à Rennes, pour la sortie de mon roman « De chair et de marbre ». Cette séance a dû être reportée alors j’ai souhaité aller à la rencontre des habitués de Cultura d’une manière plus virtuelle… CulturaLivres est un lieu de discussion et d’échange appréciable. J’y viens désormais tout autant pour partager mes propres chroniques sur des ouvrages qui m’ont marqué, que pour dénicher de nouvelles idées de lecture. Le roman que je lis actuellement (Le garçon, de Marcus Malte), je l’ai d’ailleurs choisi en lisant une chronique postée sur CulturaLivres !

 

 

Parlez-nous de votre passion pour la littérature …
La lecture a toujours été une passion de fond, avec des phases ascétiques et des phases boulimiques. Il m’arrive de ne pas lire pendant plusieurs semaines, ou de lire deux ou trois ouvrages en même temps, en fonction de mes envies ou de mon humeur. Adolescent, j’étais davantage attiré par la littérature d’anticipation et de science-fiction que par les grands auteurs classiques. Mes goûts se sont diversifiés avec les années. Ils sont aujourd’hui très éclectiques, guidés par mes appétences personnelles ou les nécessités d’ouverture inhérentes à mon travail d’écriture.

 

 

En plus d’être lecteur, vous êtes également auteur. Comment vous est venue cette envie d’écrire ?
J’ai commencé à écrire quand j’avais onze ans, souvent de manière intermittente, un peu comme la marée qui va et qui vient, et cette passion dure depuis maintenant trois décennies. L’envie d’écrire découle presque toujours d’un plaisir ressenti à lire et de la volonté de reproduire à son tour une forme de magie. Cette magie qui permet de transmettre du savoir, de créer des mondes, de donner vie à des personnages, de raconter des histoires, de peindre des paysages dans la matière de l’imagination, ou tout simplement de susciter l’émotion, voire l’émoi. Dans l’acte de créer, il y a toujours une grande jouissance. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si culmination du plaisir et procréation sont si étroitement liées…
 
 

En tant qu’auteur, la communauté de CulturaLivres vous permet-elle de trouver de l’inspiration ?

Toute forme d’ouverture et d’échange est une source potentielle d’inspiration. L’inspiration n’est qu’un enrichissement de l’environnement intérieur. Et pour provoquer cet enrichissement, il faut s’ouvrir au monde et aux autres. Il faut être curieux, parfois même se faire violence. Echanger sur les réseaux sociaux n’est pas quelque chose de naturel chez moi. Même si la communication fait partie intégrante de mon métier, rechercher de nouveaux interlocuteurs me fait toujours sortir de ma zone de confort. Mais si CulturaLivres me permet de découvrir ne serait-ce qu’un seul ouvrage capable de me marquer durablement, alors cette communauté aura contribué à mon inspiration future.
 
 

Dans l’un de vos posts, nous avons appris que votre quatrième roman était en cours d’édition, serait-il possible d’avoir un petit aperçu de l’histoire ?

Mon quatrième roman est en cours d’édition et devrait sortir début 2021. Il fait partie des finalistes du Prix des étoiles Librinova 2020, dont les résultats seront communiqués le 9 février 2021. Ce roman s’intitule « L’Enfant-Mandragore ». Il débute en 1970 comme un huis-clos où une femme avide de vérité s’apprête à affronter, sous une fausse identité, le criminel de guerre qu’elle s’est juré de retrouver avant Dieu. L’irruption d’un troisième personnage, aux allures d’enfant surdoué mais perturbé, va remettre ce duel psychologique en question et provoquer des bifurcations du récit en même temps qu’une plongée dans le passé et l’Histoire. De la Rome éblouissante du Caravage aux ténèbres des camps de la mort, en passant par la France occupée et humiliée, les destins de ces personnages vont alors s'imbriquer à la manière de poupées russes. « L'Enfant-Mandragore » raconte la beauté de l'art et la cruauté humaine tout en explorant les rêves et les cauchemars ancrés au plus profond de l'inconscient.

 

 

Quels conseils pourriez-vous donner à toute personne qui voudrait se lancer dans l’écriture ?
Je demanderais d’abord à cette personne pourquoi elle souhaite écrire et pour qui. Souhaite-t-elle écrire pour elle-même, pour ses proches, ou dans l’ambition d’être un jour publiée et lue par le plus grand nombre ? Ces souhaits conduiront à des réponses très différentes, mais j’imagine que vous évoquez davantage la troisième option à laquelle j’aspire moi-même aujourd’hui… Alors je dirais ceci : pour être sage, il faut avoir vécu ; pour être écrivain, il faut avoir lu. Beaucoup, et de tout. Il faut avoir fréquenté les mots, observé la manière de les manier et de les combiner, s’exercer à les dompter soi-même, comprendre ce qui fait un style avant d’inventer le sien. En tout cas, c’est le conseil que je me suis donné à moi-même et la discipline à laquelle j’essaie de m’astreindre. Toute forme d’expression artistique exige du temps et des efforts, de l’humilité et beaucoup de persévérance. Il faut apprendre les codes avant d’espérer exprimer quelque chose, quelle que soit la matière de cette expression. Mais avant tout, il faut rechercher son propre plaisir. Ecrire est un acte hédonique. A mon sens, tout ce qui se passe après l’acte d’écriture ne doit pas constituer le moteur de la motivation à écrire.
 
 

Le premier livre qui vous a marqué ?​

Beaucoup de livres m’ont marqué à leur façon et à des âges différents. Enfant, « Croc-Blanc » de Jack London a déclenché pour la première fois l’envie d’écrire à mon tour. Adolescent, c’est « Dune » de Frank Herbert qui a élargi considérablement le champ de ma curiosité. Jeune adulte, « Le Roi des Aulnes » de Michel Tournier, « Le Nom de la Rose » d’Umberto Eco, et « Pilgrim » de Timothy Findley ont profondément marqué mon imaginaire et eu un impact majeur sur ma propre créativité. Des allusions à ces trois romans, évidentes ou cachées, figurent d’ailleurs dans « L’Enfant-Mandragore ».
 
 
Quel est le personnage de roman que vous rêveriez d'être ? ​
Assurément la question la plus difficile… Je serais tenté de dire Guillaume de Baskerville, mais la tonsure et l’abstinence ne me séduisent point. Alors peut-être Nick Adams, cet alter ego de lui-même qu’Hemingway a fait vivre et grandir au travers de nouvelles qui suggèrent avec pudeur la manière dont se construit un homme.
 
 
Votre endroit préféré pour lire un livre ?​
Un fauteuil confortable, de préférence entouré de silence.
 
 
Dans ma pile de livres à lire du moment, il y a :
 

PAL Dvall.jpg

 

- Le garçon, de Marcus Malte
- Yoga, d'Emmanuel Carrère
- Ce qu'il faut de nuit, de Laurent Petitmangin
- Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel
- Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez
- Go Down, Moses, de William Faulkner
- Une vie comme les autres, de Hanya Yanagihara
- Dialogues Tome II : De la vie heureuse - De la brièveté de la vie, de Sénèque
- Des souris et des hommes, de John Steinbeck (version illustrée par Rébecca Dautremer)  
 
 
Un grand merci @dvall d'avoir accepté de répondre à mes questions ! 

 

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