[INTERVIEW] Des crocodiles sur le bitume de Diane Frachon
CharlotteV
Community Manager

 🎶 Ah les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles 🎶

 

Envie de passer un agréable moment de lecture au coin du feu ? Je vous propose de vous enrouler dans votre plus beau plaid et de vous équiper de vos meilleures chaussettes pilou-pilou car Diane Frachon nous présente son nouveau roman feel-good Des crocodiles sur le bitume ! Nous remercions notre enthousiaste membre CulturaLivres @emeline2094, à l'origine des questions que vous trouverez ci-dessous. Emeline avait par ailleurs eu l'occasion de découvrir le roman il y a quelques semaines puis d'échanger sur Instagram avec Diane Frachon !

 

Découvrez Diane Frachon et partez dans un road-trip qui vous donnera le sourire !

 

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  • Pouvez-vous présenter votre roman avec vos propres mots pour donner envie à la communauté de découvrir votre livre ?
Merci beaucoup de me donner l’opportunité de le présenter à la communauté des lecteurs de Cultura. Des crocodiles sur le bitume est un roman feel-good. Il se passe aux Etats-Unis, en mode road-trip sur les routes américaines entre New-York et Détroit. C’est l’histoire d’une vie qui bascule : l’héroïne Adèle a très envie de tout plaquer, mais très peur aussi… Un événement l’amène à franchir le pas, et elle se lance avec beaucoup de maladresse mais toujours avec audace, en plein hiver, en camping-car pour un projet urbex qui n’a rien à voir avec sa vie d’avant. L’histoire se déroule avec humour et poésie, elle parle aussi d’amitié, d’amour, des relations parents/enfants, et des joies et difficultés d’entreprendre.
 
  • Comment vous est venue l’idée du titre Des crocodiles sur le bitume ?
De mon envie d’intriguer le lecteur en réunissant deux éléments qui n’avaient pas vocation à être ensemble. Il donne une idée du caractère fantaisiste du livre. Le bitume fait référence à la route car le roman est un road-trip. Quant aux crocodiles, il faut lire l’histoire pour comprendre… Je ne voudrais pas “divulgâcher” comme pourrait le dire un des personnages canadiens du roman.

 

  • Avez-vous soif d’aventures et de voyages comme votre personnage féminin ? Dites-nous en plus sur ces voyages qui vous ont inspirée…
Oui, voyager me fait toujours autant rêver ! Aujourd’hui je suis maman et je voyage plus occasionnellement et moins loin. Mais j’ai eu la chance de beaucoup voyager lorsque j’étudiais ou travaillais depuis l’étranger et cela m’a marquée. Je voulais donc que mon livre permette de voyager depuis chez soi.
Personnellement j’ai remarqué que c’était souvent en m’éloignant de mon environnement quotidien que je prenais les meilleures décisions. J’avais donc envie que l’héroïne opère un changement de vie sur sa route, en partant loin de chez elle et dans un univers qui n’avait rien à voir avec sa vie urbaine à New-York.
Quant à la destination particulière du roman, elle est inspirée d’un voyage que j’ai fait en 2015. Je suis allée aux Etats-Unis pour le mariage d’un ami, et j’ai prolongé en faisant moi-même le trajet de l’héroïne entre New-York et Détroit. Par contre ce n’était pas en plein hiver comme dans le roman !

 

  • L’urbex a une grande place dans cette histoire, pouvez-vous nous en parler un peu plus ? Comment avez-vous découvert ce monde ?
L’urbex, de l’anglais “urban exploration”, consiste à visiter des bâtiments à l’abandon. Je crois que ma première sortie comparable à de l’urbex était la visite de Pompéi à Naples. Elle m’a fait l’effet d’un voyage dans le temps avec une connexion aux anciens habitants par les vestiges de leurs vies : une peinture sur un mur, quelques objets... J’ai retrouvé cette émotion très forte en visitant des bâtiments plus récemment désaffectés. Cet univers m’a tout de suite fascinée. Les bâtiments vides stimulent à fond l’imagination.
Dans un bâtiment à l’abandon, on se sent à la fois très libre et très vulnérable. Cela correspond exactement d’un point de vue émotionnel à la situation d’une personne qui se lance dans une reconversion professionnelle radicale comme l’héroïne du livre. On est excité par le projet et aussi généralement bien flippé.
Et puis c’est aussi tout simplement la dimension esthétique des bâtiments abandonnés que j’aime beaucoup. La nature y reprend vite ses droits et cela donne des tableaux très poétiques à contempler.

 

  • La description de ces endroits sont tellement précises et bien décrites… Ces lieux abandonnés existent-ils ? Sont-ils aux USA ? Les avez-vous vus de vos propres yeux ?
Oui les bâtiments décrits dans le roman existent vraiment : notamment l’hôpital psychiatrique désaffecté de Northville que j’ai exploré (et j’y ai eu bien peur). Seul le marais autour du bâtiment est une invention.
D’autres lieux sont inspirés d’endroits réels mais situés ailleurs. L’école abandonnée du premier chapitre est inspirée d’une visite marquante faite en Bosnie. La piscine, elle, était moins loin : une piscine publique fermée au bout de ma rue que j’ai eu tout le loisir d’observer avant sa destruction.
Les bâtiments de Détroit sont plus connus, certains peuvent même se visiter officiellement. Au-delà de l’esthétique atypique de ces lieux, voir un ancien opéra transformé en parking donne à réfléchir sur notre monde économique. Je partage mes photos des endroits qui ont inspiré les escales d’Adèle sur mon compte instagram @diane_raconte.

 

  •  Tout au long du roman, Adèle rencontre des personnalités : Les survivalistes, les motards, le maroquinier, les teuffeurs…. Sont-ils inspirés de votre vécu ?
Ce sont souvent des mélanges entre mon entourage et des personnes découvertes dans des documentaires ou diverses lectures. Je souhaitais faire voyager mon personnage pour qu’elle fasse des rencontres uniques, inimaginables depuis chez elle. Au quotidien, on est amenés à fréquenter le plus souvent des personnes qui nous ressemblent plus ou moins. C’est très confortable, agréable aussi, mais ce n’est pas forcément ce qui nous pousse le plus à évoluer. Je voulais qu’Adèle soit amenée à côtoyer des personnes qui n’ont rien à voir avec son milieu d’origine, qui la poussent dans ses retranchements et la surprennent.
 
  • Pouvez-vous nous raconter une anecdote réelle (même s’il n’y en a pas qu’une) qui vous a inspiré une situation farfelue ? (Je pense notamment au freezer ! )
Ah oui le freezer Smiley heureux Sans vous dévoiler l’histoire, l’héroïne se retrouve avec un pied endolori directement dans le mini-congelo de son camping-car. Ce passage est inspiré d’une anecdote personnelle : à force de m’énerver à essayer d’extirper des glaçons pour calmer une douleur au poignet, j’ai directement laissé ma main dans le congélo.
D’autres aventures et mésaventures d’Adèle sont inspirées d’anecdotes réelles. Les scènes au travail sont notamment inspirées par quatre années de vie de bureau dans une tour à la Défense. Il y a aussi la bombe lacrymogène qu’elle trimballe partout comme un talisman. J’avais ce même réflexe lors d’un stage à Mexico, jusqu’à ce que je réalise qu’en cas d’agression la bombe serait probablement retournée contre moi sans aucune résistance de ma part !

 

  • Pour finir, avez-vous un récent coup de cœur à partager aux membres de la communauté CulturaLivres ?

 

Oui, je crois que mon dernier coup de cœur a été pour Là où chantent les écrevisses de Delia Owens. Il rejoint mon désir de voyager par la lecture dans des lieux fascinants. Le personnage principal y est attachant. Ça parle aussi d’audace et de persévérance, mais de façon beaucoup plus sérieuse que dans mon roman. Ce sont des thèmes qui me touchent personnellement. Le lien avec la nature y est fort et poétique. C’est inspirant.
 
Des crocodiles sur le bitume de Diane Frachon 
 
83_9782755699821_1_75.jpgRésumé : Lorsqu'une semaine avant Noël, Adèle se réveille frigorifiée dans un camping-car pas franchement étanche, elle remet à nouveau en question sa soudaine démission d'un grand cabinet d'audit new-yorkais. Cette jeune normande, qui a coché toutes les cases d'une vie de série américaine à succès, a dévalé les quarante étages de sa tour de Manhattan pour un roadtrip sans roue de secours. Poussée, et quelque peu pressurisée, par son ami galeriste Ernesto, Adèle veut se convaincre que sa vie peut changer. Elle prend le volant jusqu'à Détroit, seule, à la recherche de bâtiments plus ou moins désaffectés à photographier. Que ce soit dans un caddie de supermarché ou une piscine infestée de créatures suspectes, elle s'efforce d'agir en aventurière déterminée mais se sent globalement assez terrorisée.

De lourds flocons saupoudrent sereinement sa route, des réverbères d'Alphabet city jusqu'aux forêts de Pennsylvanie : le type de forêt, transie elle aussi par le froid, « d'où l'on s'attend à voir débouler à chaque instant des bestioles plus ou moins féroces ou ahuries, style cerf, petit lapin ou tyrannosaure. » 
 

Ce qu'en pense @Kittiwake sur la communauté :

" On sourit en découvrant les aventures rocambolesques de la jeune française, mais aussi au projet de voyage transatlantique de ses parents, ou à l’évolution de la relation de son ami galeriste avec la fiancé du fleuriste voisin. " 
 
Alors, connaissiez-vous Des crocodiles sur le bitume ? L'avez-vous lu ? 
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