Interview de Lauren Weisberger, auteur du Diable s'habille en Prada
julie__
Guide

Elle a connu un succès immense et inattendu. Lauren Weisberger, l’auteur du Diable s’habille en Prada n’en revient toujours pas et, à l’occasion de la parution de Vengeance en Prada, le retour du diable, la suite de son best-seller, elle a accepté de nous en dire plus.

Avec du recul, comment avez-vous vécu l’immense succès du Diable s’habille en Prada, votre premier roman ?

J’ai du mal à croire que dix ans se soient déjà écoulés depuis la publication du Diable s’habille en Prada ! Ce fut une période si intense et si enthousiasmante ! Malgré le temps qui passe, je reste toujours abasourdie par l’incroyable manière dont les choses sont arrivées : je ne m’attendais absolument pas à un tel phénomène. Ce fut une combinaison parfaite entre timing et chance. J’en suis très heureuse.

 Quand et pourquoi avez-vous envisagé d’écrire une suite ?

Je mourais d’envie d’écrire une suite depuis des années, mais je ne voulais pas reprendre le roman pile au moment où il s’était arrêté. Dans Vengeance en Prada, on retrouve les personnages dix ans plus tard, et il est arrivé tant de choses dans leur vie ! Andy a grandi, l’assistante terrorisée s’est transformée en une éditrice confirmée et en une adorable maman, Emily est devenue plus insolente que jamais et Miranda… disons simplement qu’elle a évolué à sa manière. Cependant, et sans dévoiler l’intrigue, elle n’est pas plus sympathique dans ce livre que dans le précédent. Elle n’a pas changé d’un iota !

Andy, votre héroïne, a beaucoup évolué, mais au fond, n’est-elle pas toujours la même ?

Tous ces personnages ont évolué, mûri, mais oui, je serais d’accord pour dire qu’Andy est restée fondamentalement la même personne. Elle continue à privilégier la famille et les amis, les fait passer avant son travail, et essaie de rester elle-même quand elle se retrouve confrontée à des questions d’ordre moral. Elle est cependant fière de dire qu’elle peut désormais s’acheter des vêtements plus chics !

Était-ce amusant pour vous de retrouver vos personnages ?

Ce fut particulièrement réjouissant pour moi d’écrire ce livre. Je connaissais déjà les personnages, ce qui, en soi, constitue une expérience unique : je ne partais pas de rien. Le défi était qu’ils devaient rester fidèles à eux-mêmes, avec seulement un peu plus de maturité. Ce fut par exemple très amusant d’imaginer comment Emily et Andy allaient être à nouveau réunies, ce qui s’était passé dans la vie personnelle d’Andy et, bien entendu, réfléchir à tous les stratagèmes qu’inventerait Miranda pour les tourmenter.

La maternité tient un grand rôle dans le roman, était-ce important pour vous d’aborder ce sujet ?

Les écrivains ont toujours tendance à écrire sur ce qu’ils ont vécu, et c’est aussi vrai pour moi. J’ai eu deux enfants ces trois dernières années, une bonne partie de ma vie s’est beaucoup focalisée sur la grossesse et les nouveau-nés. Devenir mère est la meilleure chose qui me soit arrivée (comme pour Andy, je crois), mais cela oblige évidemment à contourner un certain nombre d’obstacles. Trouver un équilibre entre carrière et maternité : je lutte avec ça au quotidien, comme toute mère sur cette planète, j’imagine.

La vie à New York dans la haute société fait beaucoup fantasmer en Europe : pour vous, est-ce plutôt un rêve ou un cauchemar ?

Ni l’un ni l’autre, en fait. Ou peut-être les deux ! Je pense que cet univers est très amusant à observer, mais de préférence à une distance raisonnable. À New York, la société peut-être totalement extravagante, ridicule, exubérante, mais elle est aussi sexy, glamour et exaltante. Je crois que ça dépend des jours !

Les pages sur Miranda Priestly sont irrésistibles ! On la hait et, en même temps, on ne peut s’empêcher de penser que c’est une grande professionnelle… Croyez-vous que l’on puisse réussir dans ce milieu, être numéro un, sans être cruelle et perverse ?

Oui, je suis absolument persuadée que c’est possible – et même préférable – de réussir dans sa vie professionnelle et d’être gentil à la fois. J’ai eu tellement de mentors généreux dans ce métier, des guides qui m’ont aidée tout au long de ces années. J’essaie de faire la même chose avec ceux que je croise et qui débutent. La plupart des personnes talentueuses que j’ai rencontrées sont souvent les plus attentionnées et je ne crois pas que ce soit une coïncidence.

Comme Andy, pourriez-vous refuser une offre extrêmement alléchante si elle est contraire à vos principes ?

Je n’ai jamais dû faire face à cette situation, mais j’espère que je serai capable de décliner une offre si elle allait contre mes convictions.

Le roman est très cinématographique. Une adaptation pour un long-métrage est-elle prévue ?

J’ai tellement aimé ce qu’ils ont fait avec le premier film, que je rêverais de voir Vengeance en Prada au cinéma. Je croise les doigts !

 




lauren-weisberger.jpg.gif_0.jpeg

Les dernières actualités

Tout lire >
Les dernières discussions
Tout afficher >
Pour Nica, dix-sept ans, l'heure est venue de tirer un trait sur son passé. Son rêve est sur le point de se réaliser : u...
Nathanaël Stone a toujours été d'une sensibilité hors du commun. Or le monde auquel il appartient, l'aristocratie anglai...
Surement un de mes derniers posts *snifff* mais ce sera un post joyeux car ce WE, j'ai eu le plaisir d'aller au printemp...

Les membres favoris du mois

Tout afficher >