La liste des oeuvres proposées pour le Bac Général de Français 2021 est sortie ! Une sélection de textes classiques, en accord avec le but de l'enseignement de la langue française : que les élèves connaissent les incontournables du patrimoine littéraire français.
Vous pouvez d'ores et déjà commencer la lecture !
Et même si vous ne passez pas le Bac de Français, songez à découvrir ou redécouvrir ces chefs-d'oeuvre de la littérature française
"Le Rouge et le Noir" de Stendhal
Le Rouge et le Noir, portrait d'une époque ? C'est ce que suggèrent les différents sous-titres que Stendhal lui attribua : Chronique du XIXe siècle, Chronique de 1830... De fait, le romancier dresse un tableau vivant de la société de son temps, de ses moeurs et de ses contradictions. Mais Le Rouge et le Noir est bien plus que cela. On y rencontre des personnages aux trajectoires hors du commun, à l'instar du héros Julien Sorel, fils de charpentier devenu prêtre, précepteur, et même aristocrate. Prêt à tout pour s'extraire de sa condition, il paiera le prix de son ambition.
"Le Malade imaginaire" de Molière
Argan se plaît à croire qu'il est gravement malade et cherche à s'entourer de médecins et d'apothicaires... au point de vouloir marier sa fille Angélique à un docteur ! Quant à Béline, la seconde femme d'Argan, elle fait mine de prendre soin de son mari, espérant secrètement sa mort pour hériter de son argent.
Heureusement, Béralde, le frère d'Argan, et Toinette, l'impertinente servante au grand coeur, veillent et mettent tout en oeuvre pour que le vieil homme retrouve la raison.
"Les fausses confidences" d'Alain Couprie
Le stratagème de l'ingénieux Dubois amènera-il Araminte à s'avouer qu'elle est tombée amoureuse de son intendant ?
Dans cette comédie élégante, Marivaux montre comment l'amour peut surprendre un coeur et triompher des règles de l'univers social.
"Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce
Le fils retourne dans sa famille pour l'informer de sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles. De cette visite qu'il voulait définitive, le fils repartira sans avoir rien dit.
"Les contemplations" de Victor Hugo
En 1857, le couperet de la censure tombe sur Les Fleurs du mal : Baudelaire est contraint de supprimer plusieurs pièces d'un édifice poétique conçu avec fureur et patience.
La blessure est immense mais le « guignon » se transforme bientôt en « bénédiction ». En 1861 paraît la deuxième édition des Fleurs du mal, enrichie de nombreux poèmes qui dotent le recueil d'une modernité géniale.
Peuplé de créatures sensuelles et de monstres hideux, parfumé de myrrhe et de sang, ce « maître-livre de notre poésie » (Yves Bonnefoy) extrait la beauté des noires immondices et dévoile la condition tragique de l'homme, partagé entre volupté et souffrance, désir d'absolu et goût du vice.
"Alcools" de Guillaume Apollinaire
Avions, automobiles, saltimbanques, fées aux cheveux verts, Orphée, Merlin, tour Eiffel, émigrants en route pour l'Amérique... Alcools, recueil qui distille et décante quinze ans de création, offre un mélange grisant d'ode au progrès et d'anciennes légendes ressuscitées. Critique d'art ami des cubistes, chantre de la modernité, Apollinaire explore toutes les possibilités du vers. Mais il renoue aussi avec le lyrisme traditionnel dans des compositions simples et musicales sur l'amour, la mort, le déracinement. À travers les souffrances qui ont jalonné son existence, il retrace une initiation poétique, au terme de laquelle il pourra se dire « ivre d'avoir bu tout l'univers ».
"Essais : Des cannibales, des coches" de Michel Montaigne
Peindre la condition humaine, en menant une analyse scrupuleuse de lui-même et de ses contemporains : tel est l'ambitieux projet de Montaigne dans ses Essais. L'auteur regarde ses semblables en «honnête homme», c'est-à-dire sans préjugés. Cette exigence lui permet de voir dans les peuples d'Amérique récemment découverts une civilisation qui n'a de barbare que le nom qu'on lui donne, et de considérer les Européens comme des hommes avides de conquêtes, seulement capables de hâter la perte de ceux qu'ils rencontrent...
"Fables" de La Fontaine
Qu'il est cruel, le monde des Fables ! Les Poissons qui voient dans le Cormoran leur sauveur finiront dans son gosier. L'Âne naïf, parce qu'il a un jour brouté l'herbe d'un pré, servira de bouc émissaire à des prédateurs hypocrites. Et pourtant, nulle bête ne s'y montre plus féroce que l'Homme. La société que La Fontaine dénonce à traits légers profite des faibles et passe tout aux puissants - ce temps n'est pas si loin du nôtre.
Seule consolation, les humbles plaisirs de l'existence, célébrés par ces livres VII à XI : l'attention d'un ami ou la fougue d'un amant, mais aussi le spectacle d'une nature paisible, loin du bruit des villes. Le poète nous amuse, et son imagination réjouissante nourrit notre esprit de méditations philosophiques. De là vient « le pouvoir des fables », qui ne s'est jamais démenti.
"Lettres persanes" de Montesquieu
"La princesse de Clèves" de Madame de Lafayette
La Princesse de Clèves montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même. De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu'à la fuite finale dans le "repos", en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants. Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s'appelle l'"analyse".
Mme de Lafayette ne l'a pas inventée. Mais jusque-là, elle ne servait qu'à expliquer le comportement des personnages. Ici, pour la première fois, l'analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit. Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité.
"Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar
En imaginant les Mémoires d'un grand empereur romain, l'auteur a voulu «refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors». Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son oeuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout. «Je me sentais responsable de la beauté du monde», dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la «discipline auguste», entre l'intelligence et la volonté.
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