Or, encens et poussière de Valerio Varesi édition Agullo

‎09-04-2020 10:18

Or, encens et poussière de Valerio Varesi édition Agullo

 

1_7Ef057PjAZivzijU4VfOZQ.jpgComme tous les printemps depuis quelques années maintenant, le rendez-vous est pris avec Valerio Varesi afin de découvrir une nouvelle enquête de son héros récurrent le commissaire Soneri dans la ville de Parme. C'est d'ailleurs dans cette dernière que se déroule l'essentiel de l'intrigue, plongée dans la même atmosphère nébuleuse que dans la toute première affaire où l'on découvrait notre héros dans Le fleuve des brumes, un épais brouillard a provoqué un carambolage en série donnant lieu à un chaos indescriptible, camions en feu, voitures compressées, de nombreux blessés et victimes et des animaux en liberté sur la route... L'alerte est donnée parce que non loin de là des gitans ont été aperçus, accusés de piller en profitant de la confusion. C'est tout autre chose que la police va découvrir sur les lieux. Près d'un bas coté, un corps à moitié calciné est retrouvé, celui d'une femme. Son identitée est vite trouvée, il s'agit d'une immigrée roumaine, une certaine Nina Iliescu, qui a fait tourner la tête de beaucoup d'hommes notamment chez la haute société de la ville, certains s'y sont brûlés les ailes avec peut être l'envie de se venger. Soneri qui a été dépéché sur place parce qu'il connaît les environs comme sa poche sans se perdre dans cette purée de pois, se lance alors dans cette enquête en tentant de clarifier la personnalité de la jeune femme, entre victime ou manipulatrice...

 

On retrouve avec un grand plaisir notre commissaire Soneri, un personnage attachant et sensible, qui passe une période difficile dans sa vie personnelle ce qui n'est pas sans conséquence sur ses facultés d'enquêteur. Le trouble sentimental, le doute habite son esprit qui s'embrouille et ne parvient pas à prendre du recul sur sa vie privée et qui affecte son sens professionnel et du devoir, il se trompe, se dirige dans des impasses. Nina est une femme fascinante qui a caché son jeu, elle a mis sa beauté au service de ses ambitions mais que cache t'elle derrière ce jeu de séduction ? Parme est un parfait décors, on déambule dans les rues de la ville, on s'imagine dans les ruelles décrites par l'auteur. On déguste avec plaisir l'écriture de Varesi toujours littéraire et agréable à lire dans des enquêtes classiques à l'ancienne, on pense à Manuel Vazquez Montalban, ou encore à Andréa Camilleri. Un auteur à décourvir de toute urgence si ce n'est pas encore fait !

 

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Libraire au Cultura de Chambray les Tours
Bleu
Cultura Chambray Les Tours
1 Réponse 1
‎28-11-2021 13:16

Re: Or, encens et poussière de Valerio Varesi édition Agullo

Un roman que j'ai bien apprécié également.

 

Voici ma chronique : 

Imaginez un jeu de cartes dans lequel on pioche les cartes les unes après les autres pour tenter de les associer par couleur. Mais ici, des couleurs il y en a beaucoup : les flics, les voleurs, les meurtriers, les usurpateurs, les femmes fatales et j’en passe.

Dans ce jeu que tient en main le commissaire Soneri, il y a quelques cartes maîtresses comme Nina, la jeune femme roumaine retrouvée brûlée le long de l’autoroute du soleil, le « marquis », un clochard philosophe qui l’aide à prendre du recul sur ses conclusions souvent hâtives et Angela, son amie, l’avocate qui n’en finit plus d’hésiter sur leur vie amoureuse.

Et puis il y a toutes les autres cartes, les nombreux amants richissimes de la belle Nina, les Roms italiens qui campent près d’une décharge au bord l’autoroute et les tsiganes roumains itinérants qui vivent de trafics en tous genres.

Dans ce polar d’ambiance, noyé dans le brouillard de la ville de Parme, Soneri va tenter plusieurs pioches avant de résoudre l’énigme d’un meurtre aux nombreuses facettes.

Comme tous les jeux de patience, cette partie va demander stratégie et réflexion, et si le rythme assez lent, c’est que l’enquête est moins importante que  les personnages, tous plus attachants les uns que les autres, apportant chacun sa petite touche d’humanité et de sagesse.

Le roman est parsemé de situations cocasses que j’ai trouvées épiques et sa lecture dépaysante m’a transportée avec bonheur, dans cette belle ville italienne, entachée par la délinquance et les fractures sociales, mais où l’on sait encore profiter des choses simples de la vie, avec sérénité et philosophie.

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