Talents romans jeunesse 2017 : les questions du comité de lecture à Jean-Philippe Blondel
Sophie-Cultura
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Voici un roman poignant !

 

Le groupe est un roman à plusieurs voix, qui fait écho, quels que soient le lecteur,  son histoire ou sa sensibilité. JP Blondel nous livre ici un texte d’une grande profondeur, authentique et troublant.

 

Nous remercions chaleureusement Jean-Philippe Blondel d’avoir répondu à nos questions. 

 

Jean-Philippe Blondel - ©Cédric LoisonJean-Philippe Blondel - ©Cédric Loison

 Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’interview !

 

Bonjour Jean-Philippe,

Bonjour. 

 

Pouvez-vous nous confier comment est né votre roman "Le groupe" ? Est-ce un projet que vous avez mené durant votre carrière de professeur ?

En fait, l’an dernier, j’ai organisé avec ma collègue de philosophie, comme dans le roman, un atelier d’écriture avec les élèves de Terminale volontaires du lycée où j’enseigne. Je ne savais pas ce que tout cela allait donner, et vraiment, les résultats ont dépassé mes espérances.

 

Comment avez-vous procédé pour écrire votre roman ?

Je n’ai pas repris les textes des élèves, parce qu’ils sont leur propriété et parce que j’avais une histoire à raconter et des personnages à inventer, mais en revanche, je tenais à ce que la qualité des textes produits dans le livre soit identique à celle des textes produits pendant l’atelier. Un soir de juin, alors que l’atelier était terminé depuis quelques jours, et que ces rendez-vous hebdomadaires me manquaient, je me suis lancé dans l’écriture du roman et j’ai tout écrit linéairement et chronologiquement. C’est toujours ainsi que je procède. J’ai une phrase ou une idée qui me guide, et je me lance.

 

Les personnages sont finalement assez nombreux et différents, comment avez-vous construit chacun d’eux ? Vos propres élèves vous ont-ils inspiré ?

Les élèves m’ont indéniablement inspiré même si chaque personnage est un composite de plusieurs élèves, en fait. C’est un vrai plaisir à chaque fois de tenter de se mettre dans la peau des adolescents que j’ai en face de moi en tant que prof. C’est très utile aussi, parce que cela permet d’envisager les situations par leurs propres yeux, et donc de mieux les comprendre.

 

L’écriture a une place centrale dans votre roman et aujourd’hui, on constate que beaucoup de gens écrivent (il suffit de jeter un œil sur internet et de lire les interviews des éditeurs qui reçoivent toujours plus de manuscrits). Est-ce pour vous une bonne chose cette attraction pour l’écriture ?

Oui, bien sûr, même si écrire et publier sont pour moi des verbes très différents. On n’écrit pas nécessairement pour publier, de même qu’on ne pratique pas la musique pour en faire nécessairement son métier. Ecrire pour soi, un journal intime, des nouvelles, des poèmes, des romans, permet de mettre à distance les événements que nous traversons et de mieux les cerner et les comprendre, de mieux nous comprendre aussi. Ecrire permet de ne pas réagir de façon trop brutale, et développe également l’intelligence des situations.

 

On dit que tout écrivain est nécessairement un grand lecteur. Quel lecteur êtes-vous ?

Je suis un gros lecteur – même si j’en ai rencontré de plus voraces encore. Je lis environ 80 romans par an, moitié en français, moitié en anglais ( à la fois par goût et par déformation professionnelle). Je ne lis pas de polars ni de thrillers et très peu de fantastique. Ce qui m’intéresse c’est l’ici et le maintenant, la vie quotidienne, ces aventures que nous vivons chaque jour et dont nous ne comprenons à quel point elles sont extraordinaires que lorsqu’on les écrit. En jeunesse, dernièrement, j’ai beaucoup aimé les romans de Vincent Villeminot et d’Anne Percin. En littérature générale, j’ai lu les derniers romans de Marie-Hélène Lafon, Alexandre Postel et Stéphane Audéguy.

 

Vous êtes professeur d’anglais, quels romans (anglais, irlandais, etc.) nous conseilleriez-vous et aimeriez-vous nous faire découvrir ?

Je pense qu’il faut se laisser guider par les 4èmes de couvertures, et par les pages qu’on grapille debout dans les librairies, parce que chaque lecteur suit un itinéraire intime et différent. Disons que je conseillerais Chaim Potok, Je m'appelle Asher Lev, les romans de Stephen Mc Cauley et notamment l’Objet de Mon Affection, ceux de Paul Auster et plus particulièrement Léviathan, et puis tout Jane Austen.

 

 

Nous vous remercions chaleureusement d’avoir pris le temps de nous répondre et merci pour ce roman très touchant.

 

Retrouvez vite Le Groupe sur Cultura.com en version papier et en version numérique ebook ePub et ebook PDF ! 

 

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Retrouvez tous les livres de Jean-Philippe Blondel sur Cultura.com. 

 

Bonne lecture et un grand merci au Comité de lecture TALENTS ROMANS JEUNESSE 2017 et à Jean-Philippe Blondel ! 

 

1 Commentaire
Valou57
Explorateur

Bonjour, merci pour cette interview. C'est toujours intéressant de découvrir comment un né un roman qu'on a lu et apprécié. Bonne journée!

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