Les animaux de l'Hotel de ville

Bonjour voici une histoire de notre fils Simon qui a 5 ans et qui écoute tout le temps vos podcasts.

Les idées viennent de lui (oui oui il a beaucoup d'imagination) et nous l'avons aidé pour la rédaction Smiley heureux

 

Nous vous laissons découvrir cette merveilleuse histoire...

 

Le camion poubelle parti de la ville pour rejoindre ses confrères sur la route; destination la déchetterie du port. Une fois vidés c’est le ventre d’un énorme bateau qui fût rempli. Destination inconnue. 

Tout allait bien dans la grande ville lorsque, quelque mois plus tard madame le maire entendit toquer à sa porte. Par la fenêtre elle vit hippopotames, guépards, éléphants et autres lions tranquillement étendus sur le parvis. 

Effrayée elle convoqua tous ses conseillers puis lentement, elle ouvrit la porte.

“Que puis-je pour vous?” demanda fébrilement madame le maire. 

“Nous sommes venus nous installer chez vous. Depuis que vous nous avez envoyé vos déchets avec votre bateau là, nous n’avons plus de maison alors on vient vivre chez vous ici à la mairie. Ne vous en faites pas on essayera d’être propre NOUS.”

“Mais enfin ce n’est pas possible” tenta de répondre Madame le maire, “chez nous c’est trop petit pour vous, et tout est fragile.

“De plus, vous ne pouvez pas vivre ici vous êtes des mangeurs de viande.” ajouta Madame le maire.

“Vous pouvez parler vous” rétorqua l’éléphant “et puis nos félins peuvent très bien manger du poisson.”

“Vous pouvez pas aller au zoo comme tout le monde?” s’agaça madame le Maire

“Bonne idée allez-y vous, on vous emmènera les cacahuètes et s’il n’y a plus de place au zoo, on vous amènera au cirque!” 

“Bon assez discuté, on dort où?” s’énerva le lion.

“Euh au troisième, dans la chambre d’amis.” fit la mère un peu décontenancée. 

Ses conseillers pris de peur s’enfuirent. Ne sachant sur quelle épaule se reposer,  elle demanda à son enfant ce qu’elle devait faire. Ce dernier lui fit remarquer qu’ils se sentiraient bien seuls en haut de l’hôtel de ville. Il leur faudrait de l’espace mais surtout de la compagnie. L’enfant ajouta que les habitants allaient être ravis de voir tout ces animaux. Il faudra juste penser à nourrir les félins pour ne pas qu’ils s’attaquent aux habitants. 

Madame le maire accepta et quelques mois plus tard devant le succès de ce qui était devenu SON initiative, elle décida d’aller plus loin en libérant lémuriens, orang outans et autres singes du zoo.

La mairie était devenue un objet de découverte pour les animaux. Les singes accaparèrent les ordinateurs pour publier les résultats de leurs travaux expérimentaux. 

Les lémuriens organisaient des concours de glisse sur les escaliers et faisaient ainsi venir les touristes adeptes de ski mais fatigués de la neige. Les lions avaient pris l’habitude d'accélérer les réunions en aiguisant leurs griffes sur les tapis de la grande salle du conseil.. 

Quant aux toilettes, elles étaient devenus l’oasis à laquelle tous les animaux se rendaient pour se désaltérer. 

Des conflits éclatèrent bien mais ils finissaient tant bien que mal par se régler. Notons par exemple le désaccord au sujet de l’heure d’extinction des feux sur lequel les lions réussirent à convaincre l’administration de ne pas allumer de lumières après le coucher du soleil. 

Très vite, le bruit d’une mairie Animal Friendly se répandit et des animaux fatigués d’être chassés de chez eux accourèrent de tous les recoins du monde.  Madame le maire était débordée et pensa un temps à partir au loin, sur une île déserte, vierge de toute vie animale. Mais l’arrivée de pingouins très travailleurs et fins organisateurs permit de résoudre bien des problèmes. Premièrement, afin d’éviter d'accueillir tous les animaux de la terre, on arrêtera d’envoyer nos déchets chez eux. Deuxièmement, un plan fut mis en place: 

Les jaguars s’occuperaient des voleurs à la sauvette. Les lions dissuaderaient les malfaiteurs en dormant devant le tribunal. Ils seraient épaulés par les rhinocéros qui reconduiront les mauvais garçons sur les bancs de l’école. Les autruches serait en charge de creuser un tunnel pour le nouveau métro. Les oiseaux devront climatiser la ville grâce à leurs ailes par temps de canicule. Les girafes prendraient soin de tailler les arbres. Les éléphants épauleraient les pompiers lors des incendies. Les nids de guêpes seront traités par les oiseaux. 

En contrepartie les animaux seront nourris. 

Tout cela semblait bien beau et marchait plutôt bien jusqu’à ce qu’on vint toquer avec colère chez madame le maire. 

“Qui est-ce ?” demanda madame le Maire? 

“C’est nous” fit une voix rauque et typiquement parisienne. 

“Vous qui”? 

“Nous que vous pourchassez. Nous les rats, les pigeons, les cafards qui nettoyons votre ville depuis des siècles sans jamais être récompensés par autre chose que par vous coups de pieds, coups de balais, mort aux rats et interdiction de nous nourrir. Nous demandons justice!”

La maire songea réquisitionner ses félins pour chasser cette vermine mais son petit enfant la ravisa. 

“Maman, nous avions chassé les félins car nous étions incapables de nous adapter à eux pour vivre en harmonie. Les vermines comme tu dis ont réussi à se faire à notre égoïsme et ont vécu malgré nos brimades en toute discrétion dans nos sous-sols, égouts et lieux désaffectés. Aux animaux qui sont venus nous imposer leur présence il y a un an, nous avons sû trouver une place car au fond nous savions qu’ils étaient là à cause de nos déchets que nous avons réduits depuis. Ces animaux vivent désormais en harmonie avec nous car nous avons pris sur nous et nous avons fait un effort.

Cette harmonie retrouvée tu voudrais t’en servir pour détruire les rats et les pigeons qui eux  ne nous ont rien imposé et vivent de nos restes depuis des siècles? La réponse ne peut plus être de faire une place vierge autour de nous pour détruire tout ceux, animaux, arbres et humains qui nous dérangent?” 

“Tu as raison” prit conscience la maman Maire. “Organisons une fête à laquelle tout ceux qui veulent vivre ensemble seront conviés!”

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