Le Jour des corneilles fait partie des livres qui ne demandent pas d'amples argumentaires. Tout juste suffit-il de t'inviter, ami lecteur, à ouvrir ce livre pour y lire trois phrases, prises au hasard. Cela devrait suffir à constater l'inventivité sans pareille d'une langue mélant le québécois, un ancien français délicieusement rabelaisien et des néologismes bien sentis (ceux dont on comprend le sens immédiatement). Jean-françois Beauchemin réalise ici un tour de force qui ravira tous les amoureux de la langue française. Ce style irrésistible est mis au service d'un roman d'amour entre le narrateur orphelin de mère et tyrannisé par son père et la jeune Manon, figure de la grâce et de la féminité, au service d'un roman qui emporte la moratle dans un tourbillon de noirceur et de folie. La littérature commence avec l'inconcfort, dit-on. Ce livre en apporte la preuve étincelante ! Un bijou !!!
Très impressionnée aussi par ce roman, un langage très original qui prend des allures d'exercice ce style pour raconter un amour filial terriblement dérangeant !
Ma chronique ici