A coup sûr on se souviendra longtemps de Maria Cristina Väätonen.
Un coup de fil de sa mère qu’elle n’a pas vue depuis plusieurs années va bouleverser l’équilibre de son existence qu’elle stabilise d’une rigueur sans comparaison aucune. Maria Cristina vit en Californie où elle s’est installée juste après ses études, elle n’a pas remis les pieds à Laperousse depuis vingt ans, sa mère lui demande de revenir pour une histoire familiale à régler. Que doit-elle faire ? Car Maria Cristina a changé et on peut dire qu’elle a fui un univers familial envahissant peu propice à son épanouissement. Elle a réussi à s’affranchir de son amant/pygmalion, Rafael Claramont, tout un poème celui-là.
Grâce à son premier roman, elle sait ce qu’elle veut, être écrivain et libre. Alors ce coup de fil, elle s’en serait bien passée.
L'auteure cultive encore une fois une galerie de personnages hauts en couleur, lointains cousins de la littérature sud-américaine, on pense à Garcia Marquez ou encore Vargas Llosa. On s'amuse beaucoup même si la part de tragique prend tout son sens et son essor au fil de la lecture. Maria Cristina est une figure féminine forte touchée par la grâce. Un plaisir de lecture comme à chaque fois.
Libraire au Cultura de Chambray les Tours