J’avais toujours pensé que le décès de mon père allait m’apporter une forme de libération, que j’allais pouvoir reprendre le contrôle de ma vie sans être polluée par ces blocages intérieurs qui m’empêchent d’être heureuse depuis plus d’une trentaine d’années.
Ce père à l’époque où il était marié à Maman, ne s’est jamais occupé de moi ; aucun souvenir d’une quelconque activité partagée. Dès ma majorité, il s’est totalement affranchi du sort vital et financier de mon existence. Jamais d’appel pour mes anniversaires ou de cadeaux !
Cet abandon m’a construite comme une personne indépendante mais son indifférence à mon égard a développé une blessure intérieure douloureuse.
Depuis l’au-delà, dernier coup de grâce de sa part ; ma sœur et moi apprenons qu’il a laissé des volontés pour que nous ne percevions pas d’argent sur son contrat de prévoyance ainsi qu’un testament nommant légataire universelle, une femme de notre connaissance.
Violence psychologique de ce double rejet, choc, incompréhension, larmes, les émotions me submergent !
Je dois reprendre le contrôle, être forte. Je décide d’être heureuse, d’agir pour mon bien-être. La parole me libère, je me recentre par le yoga.
J’adopte un nouveau schéma de pensée. Je dois pardonner et oublier.
Je suis sur la bonne voie, je suis sur la dernière page avec la hâte de fermer définitivement le livre car « ce que nous refusons, nous enferme et ce que nous acceptons, nous libère ».
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