Le Bonheur du Lâcher Prise

Le Bonheur du Lâché Prise.

 

 

    Je pense que pour connaître pleinement ce sentiment, il faut avoir connu la tempête, violente et destructrice des émotions négatives. Il faut s'être perdu dans les ténèbres de son être, s'être laissé engloutir par la haine et l'amertume et finir par remonter la pente.

 

    Jeune, la tempête s'est déchaînée en moi. Elle s'est déchaînée avec une telle force qu'elle manqua de peu de m'emporter à tout jamais avec elle. « J'ai tellement peur de re-sombrer que je m'accroche à tout, même à des pierres. » Je me souviens encore de cette sensation de n'avoir ma place nul part, de la détresse qui me collait à la peau, de la colère qui me submergeait sans prévenir, enflammant tout sur son passage, de la haine qui vous brise de l'intérieur, me grignotant jusqu'à la folie. De ce goût amer qui vous reste constamment dans la bouche, de votre cœur qui menace d'exploser, des larmes qui restent coincer dans votre gorge en vous donnant cette sensation constante d'étouffer. Vous avez juste la sensation de vous noyer, dans une mer sans fond, aussi noire que la nuit.

 

    On dit que l'on doit être heureux avec ce que l'on a mais il est impossible de remarquer le bonheur lorsqu'on garde la tête baissée à regarder où l'on met les pieds et si l'on ne perd pas des morceaux de nous même sur le chemin. Quand on se rend compte que nous avons perdu quelque chose d'important, on ne cesse de regarder en arrière pour voir où il se trouve et c'est comme cela qu'on se prend des murs. J'avais besoin d'avancer. J'avais besoin d'arrêter de me retourner continuellement pour savoir s'il était de nouveau derrière moi. Et plus encore, j'avais besoin de me redresser et de marcher sur mes deux pieds plutôt que sur mes genoux.

 

    Alors, dans cette nuit sans fin, alors que je ne savais plus vers qui me tourner, alors que la seule personne qui aurait pu me sortir de ce gouffre, puisqu'il m'y avait conduite, me tournait le dos dans un silence de mort, que le sensation que l'espoir était au final ce qui me tuait à petit feu, une main s'est tendu vers moi. Puis une autre. Jusqu'à ce que je remarque toutes celles qui m'empêchaient de mourir de froid et de solitude depuis le début. Ces personnes m'ont soutenue à bout de bras lorsque je n'avais plus la force de rester debout. Ont été là « pour le meilleur et pour le pire ». Quelqu'un m'a enfin dit que j'avais le droit d'exister, que je finirais par être heureuse car je méritais d'être heureuse. Quelqu'un a fini par gratter la surface carbonisée par la colère pour voir la douce fragilité sous la carapace. Et je ne les remercierai jamais assez.

 

    Je me souviens qu'à cette époque, plus qu'être heureuse, je souhaitais être en paix. J'implorais, je suppliais pour que la souffrance s'arrête. Et puis, un beau jour, elle s'est arrêtée. Le plus surprenant c'est que l'absence de douleur m'a, dans un premier temps, fait peur. J'avais l'impression d'être vide, de manquer d'émotion, car, lorsque je n'étais pas ponctuellement heureuse ou triste, je ne ressentais rien. Et mon cerveau ne comprenait pas, ne trouvait pas cela normal. Où était passé la fureur ? Où se trouvait l'animal qui montrait les crocs et se méfiait de tout ? C'était donc cela, la paix ?

 

    Oui... j'étais en paix avec moi même. Je m'étais battue corps et âme pour m'en sortir, je m'en étais sortie avec des cicatrices qui ne disparaîtraient jamais, des séquelles irréversibles, mais également plus forte et plus grande. J'étais en paix avec moi même car j'avais fini par lâché prise, par arrêté de me battre pour une relation qui n'aurait jamais du m'être néfaste, par laissé derrière moi des fardeaux que je n'aurais jamais du porter seule, par estimer que j'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir. Aujourd’hui, j'ai conscience de la chance que j'ai, j'ai une Maman formidable, des amis fidèles, mon chez moi avec mon chéri et mes animaux, mon avenir qui se trace. Ce qui a toujours été là m'apparaît enfin comme une évidence et je chéris à présent tout ce que la vie peut m'apporter. Car, à ce jour, rien ne m'est plus précieux qu'un sourire. Je suis heureuse.

 

 

Une ôde à ma Maman, écrite par mes soins il y a quelques années de cela mais qui reste à mon cœur, ma plus belle mélodie. La parfaite image de ma transition entre la reconnaissance (les couplets) et l'incompréhension (le refrain). Mais, aujourd'hui, je ne souhaite en garder que le beau.

 

« Elle a été là le jour de ma naissance, m'a tenue la main toute mon enfance, elle m'a soutenue et m'a confiance, m'a toujours aimé malgré ma différence.

Elle m'a vu pleurer, elle m'a vu sourire, elle m'a vu aimer, elle m'a vu grandir, elle m'a vu changer avec le temps qui cours, m'a toujours donner, tout son amour.

Elle a sécher mes larmes quand mon cœur débordait, m'a regarder en face quand je déconnais, elle m'a tendu la main quand je me suis perdue, m'a montré le chemin dont je ne me souvenais plus.

Son visage se dessine toujours devant mes yeux, elle a toujours su comment me rendre heureuse, je l'aime plus que tout, c'est elle qui m'a maintenu, dans ce monde de fou où tout m'est inconnu.

J'avais besoin de toi mais tu n'étais pas là, j'aurais beau t'appeler tu ne répondras pas, je t'ai beaucoup aimé mais maintenant c'est fini, je dois t'oublier pour reprendre ma vie. »

 

https://www.youtube.com/watch?v=u5Vc_U49A4U

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