Il fut un temps, où je ressemblais à tout le monde.

La chaleur se liait à l'amour, dans un **bleep** romantique et fougueux. Le vent lui, aimait danser avec les feuilles vertes et profondes des chênes de Franche-Comté.
Mais dans cette vision de la vie, quelque chose me manquait, quelque chose qui me glaçait légèrement le cœur. Ce léger pincement, envahissant mes journées de soupires et d'attentes. Oui.. J'attendais la chaleur, le soleil, les jeux d'eau et un teint hâlé de rêve.
Pourquoi ? je ne savais pas vraiment moi-même.

Et puis j'ai su, avec l'arrivé de décembre et le départ de ma chère grand-mère ; qu'il n'y à que l'hiver pour teinter le monde de toutes ses plus belles couleurs. L'amour n'est que plus beau, dans ses baisers silencieux, entrecoupés des souffles figés dans le ciel.
Le vent n'est que plus agréable quand on s'enfouit sous une épaisse écharpe en laine, un peu folklorique fait par une douce et tendre grand-mère.
Pour toi, ma mémé. A qui l'amour à été plus chaleureux que tous les jours de soleil d'étés ; avec qui les repas de noël on été bien plus colorés et plus délicieusement odorants que toutes les plages du monde.

Ce matin-là, je ne me suis plus plainte ni de la pluie, ni du froid ; je me suis mise à sauter dans les flaques d'eau, à lécher du bout de la langue les flocons qui me rougissaient la bouche. J'ai arrêté d'aimer des régions qui ne connaîtront jamais les joies d'un doux matin d'hiver, des routes de terres glacées, des plaines indéfiniment blanches et susurrant la pureté de ton âme.
A toi, ma Mémé, à qui les fleurs de tournesols étaient toutes destinées ; car aujourd'hui, par ce doux matin d'hiver, j'ai compris ce qu'était le fait d'aimer.
Désormais, chaque jour, je grandirais et vivrai sous le soleil que tu m'as donné, et fait fondre l'éclat de gèle coincer dans mon cœur depuis tant d'années.

Chatenois-les-forges - Franche comté
Je t'aime.