J'ai acheté Le pouvoir du chien chez @cultura après avoir vu passer sa couverture via un article des éditions Gallmeister sur les réseaux sociaux. Le mot "culte" associé à cette couverture so american vintage ont eu raison... de ma raison justement! Et je ne regrette pas cet achat compulsif!
Voici un extrait de ma chronique à retrouver en intégralité sur mon blog ici
Je viens de terminer ce roman qui a fait grand bruit à sa dernière sortie chez Gallmeister et mon avis est un peu plus mitigé que @laureleenette :
Dans la famille Burbank, il y a deux frères : Phil, l’aîné, beau parleur, intelligent mais misogyne et misanthrope et George, de 2 ans son cadet, taiseux, rustre mais profondément bon et humain.
Issue de l’aristocratie, rien ne prédestinait cette famille, en ce début du XXème siècle, à diriger le plus gros ranch de cette vallée de l’Ouest américain.
A l’heure de la retraite, les Vieux parents laissent la ferme à leurs deux fils qui cohabitent dans un équilibre très consensuel. Mais George se marie avec une veuve, mère d’un adolescent et les installe avec eux. La famille va alors lentement s’effriter tout au long de ce suspens psychologique très tendu.
Une histoire de cowboys dans laquelle la vie du ranch n’est qu’une toile de fond et où les personnalités des 4 membres de cette famille recomposée vont s’affronter dans une lente et insidieuse destruction.
Ici tout s’oppose, la bonté et l’intolérance, le modernisme et les traditions, le charisme et la persécution. Ici, tout n’est qu’apparence et les vrais sentiments sont ceux que l’on cache.
La plongée dans ce Farwest des années vingt est passionnante et, après avoir vécu dans un ranch du Montana toute son enfance, Thomas Savage décrit à merveille les conditions de vie des ranchers et la dureté de leurs tâches. De plus, en créant une quantité de petites histoires à l’intérieur de la grande histoire, on sent qu’il est animé par une imagination très inspirée par son vécu et par sa connaissance historique des ranchs américains. Mais, comme des feux de paille qui s’éteignent aussitôt, ces nombreuses pistes sont souvent abandonnées et j’ai trouvé dommage qu’elles ne soient pas plus exploitées. Il me reste, au final, un certain sentiment d’inabouti.
Déçue par une construction un peu décousue et par une fin trop abrupte, j’attendais plus de ce roman au sujet glaçant et si je l’ai lu avec intérêt, il ne sera pas, pour moi, le roman culte dont j’ai tant entendu parler.