Ninn fut découverte tout bébé dans le métro parisien par deux ouvriers effectuant des réparations sur les voies. Aujourd'hui, Ninn a onze ans et le métro est son univers. Elle en connaît le moindre recoin et s'y sent comme chez elle. Mais en dépit de sa joie de vivre, Ninn se pose mille questions. D'où vient-elle ? Quels sont ces souvenirs lointains et incompréhensibles qui hantent ses souvenirs, elle qui n'a jamais mis le pied hors de Paris ? Pourquoi voit-elle, depuis peu, des essaims de papillons parcourir les galeries, invisibles aux yeux de tous sauf aux siens ? Toutes ces questions la taraudent, d'autant qu'une sourde menace la traque sans répit...
Décidément, avec les Carnets de Cerise, le Château des Étoiles, et maintenant Ninn, la bande dessinée dîtes "jeunesse" n'a pas fini à en découdre ! Voilà un univers à la fois captivant et poétique, contenant son lot de danger. Ninn est une oeuvre un peu plus à part de ce qu'il se fait en ce moment ; Ninn ne sait rien d'elle, si ce n'est ce que ses proches racontent d'elle... Mais la nature de leur récit n'est jamais le même. Voilà ce qu'il faut pour une enfant, ayant soif de découvrir ce qu'elle est vraiment. Ninn est une oeuvre mature, après tout, ce n'est pas parce qu'on destine quelque chose pour les enfants qu'on ne maîtrise pas son sujet. Parce que Ninn semble savoir où le récit va, le final est surprenant. Une bande dessinée pouvant se montrer aussi bien douce qu'horrifique, remplie de questions et de mystères.
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