Interview de Margaux Motin : Petite Blogs entre filles
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Avec La Tectoniques des plaques, Margaux Motin livre avec mordant et humour le troisième épisode de sa vie de trentenaire… On tente de percer le mystère.

Votre rencontre amoureuse s’est-elle réellement passée comme vous la décrivez ?
A peu de choses près. Remarquez, non, c’était exactement comme ça : un soir d’ivresse sur la place. Je l’ai réécrit pour le bouquin parce que ce n’est pas forcément drôle, mais ç’est à peu près ça. Des vacances chez un pote qui dérapent…

 

Vous avez vraiment ce genre de relation avec votre mère ?
Non, pas du tout. Ca l’exaspère d’ailleurs donc c’est bien que vous posiez la question, comme ça, je vais pouvoir rétablir la vérité (rires). C’est la limite entre la réalité et la fiction, c’est là que ça se joue. Dans la vie, je n’ai pas du tout ce rapport-là avec ma mère, elle n’est pas comme ça. Mais ça ne ferait marrer personne si je décrivais la réalité. Je me sers d’elle pour créer un personnage qui  me permet d’avoir des conflits, des contradictions.

 

Y a-t-il des choses personnelles ou des sujets tabous que vous vous interdisez d’évoquer ?
En fait, la démarche est un peu différente. Je ne m’interdis rien mais je m’autorise à me censurer sur tout. Je ne pars pas avec l’idée arrêtée : « Ça, je n’en parlerai jamais. » Tout est ouvert et, quand le cas se présente, je vois dans quelle situation ça me met. Si j’éprouve le moindre malaise ou si je n’arrive pas à transformer ce moment de vie privée en quelque chose de plus narratif et fictif, et bien je laisse tomber.

 

Je vais vous citer des adjectifs et à vous de me dire s’ils vous correspondent ou pas : impudique ?
Ah là là, c’est compliqué ! Ca a l’air impudique parce qu’on a l’impression que je me livre beaucoup mais en fait il y a un vrai espace entre mon personnage, qui lui est impudique, et moi. Il est tout le temps à poil !

 

Nombriliste ?
Non, parce que je ne fais pas ça pour partager mes petites peines et mes soucis personnels. J’essaie de parler à tout le monde. Le but est vraiment que les lectrices se reconnaissent et soufflent un coup en se disant «  je ne suis pas toute seule, c’est cool ».

 

Crue ?
Oui, un petit peu. Mais je me suis vachement calmée (rires)… Globalement oui, le ton de mon écriture est quasiment celui que j’emploie dans la vie.

 

Fashion Victim ?
Oui, quand même. Enfin pas victime. Faut pas rêver, j’habite dans une station balnéaire au bord de la plage ( à Biarritz ndlr), je suis en tongs et en short toute la journée, donc bon. Mon personnage est assez fashion victim, moi moins.

 

Même avec les chaussures ?
Non mais ça ne compte pas ! J’ai un toc avec les chaussures, c’est une maladie mentale, ce n’est pas la même chose (rires). J’en ai un placard entier et je ne les mets jamais. Ici, je serais ridicule avec mes talons, mais je continue à en acheter, je les aime, c’est des beaux objets. Mais je ne comprends pas. Il faudrait que je transfère cette addiction sur quelque chose de moins coûteux et de moins encombrant.

 

Retrouvez toute l’actu de Margaux Motin sur son blog http://margauxmotin.typepad.fr

Propos recueillis par Piéric Guillomeau  pour le Cultura Mag n°5

 




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