Mi conte, mi roman contemporain, un livre qui croise deux époques celle d’aujourd’hui avec Lise et Franck venus trouver le calme dans ce gîte perdu du Lot et celle de 14-18 avec ce dompteur allemand réfugié avec ses fauves dans la montagne.
Beaucoup de lyrisme, de descriptions, une belle réflexion sur le progrès et la nature humaine et surtout deux histoires d’amour.
J'en ai également beaucoup apprécié la lecture...
Le plus difficile, c’est de refermer ce livre et de quitter ce causse. Fini le mont d’Orcières sauvage et ensoleillé, fini les collines infinies bercées par le chant des cigales, finie la petite maison perdue tout en haut de la montagne.
Mon plaisir à me trouver plongée dans ce lieu est à la mesure du vide que j’ai ressenti à le quitter. Je voulais rester là-haut avec eux, les hommes et les animaux, « dans cette zone d’accalmie coincée entre deux combats », celui de 1914 contre l’ennemi allemand, comme celui de 2017 contre la toute puissance des plateformes numériques.
Dans ce roman, il y a de la peur, de la sauvagerie, il y a de l’amour aussi, tout un bain de sensations qui nous entraîne au milieu de ces bois inextricables, dans un monde sauvage et indompté et nous happe comme un tourbillon sensuel et addictif.
Et bien après avoir terminé ces deux histoires se déroulant à 100 ans d’écart, il me reste cette question : Dans un tel environnement, à quel moment l’homme le plus civilisé retrouve-t-il ses instincts sauvages ? En un mot, à quel moment le chien redevient-il un loup ? Mais, je n’ai pas la réponse, car ici le mystère est partout et « seuls les oiseaux savent »...
Il y a peu d’écrivains qui soient capables de nous faire vibrer ainsi et Serge Joncour a ce pouvoir, sans aucun doute.
Merci encore @IsaPouteau. Cette chronique me fait définitivement pencher en faveur de "Chien-Loup", même si "L'amour sans le faire" viendra probablement à son tour.