A l'issue de cette lecture, je peux affirmer que ce premier polar ne manque pas d'atouts. Et que j'en espère une suite!
Elle fait dans la simplicité et l'efficacité, Anne Mette Hancock. Et ne tombe pas dans le panneau de l'égo, en évitant de chercher à en mettre plein la vue avec des histoires et personnages abracadabrants.
Ici l'écriture est juste et les personnages ne tombent pas dans le cliché. J'ai apprécié cette sorte de retenue (humilité?) de l'auteure qui distille suffisamment d'informations pour faire naître de l'émotion et de l'empathie mais qui semble aussi en garder sous le coude pour plus tard (quid du personnage de Martin Duvall?). Du coup, le lecteur est accroché, même si, j'avoue que de mon côté il m'a manqué un brin d'énergie pour être embarqué à 100%.
J'ai l'impression que l'intention première de Fleur de Cadavre est avant tout de faire connaissance avec Heloise et le flic Schäfer au décours d'une enquête qui est un prétexte à poser certains traits de personnalité, enjeux personnels/professionnels de ces deux personnages. L'alliance journaliste/inspecteur pourrait bien faire des étincelles dans le prochain polar si l'auteure décidait de lâcher les chevaux, maintenant rassurée par le succès de ce premier roman.
Du côté danois, Jussi-Adler Olsen tenait jusque là la barre des auteurs suédois incontournables. Il va falloir désormais compter sur le polar séduisant d'Anne-Mette Hancock.
Laure/Un Livre Dans Ma Baignoire