Un voyage onirique et coloré dans l’univers de Paul Gauguin.
Pour les admirateurs de son œuvre, il y a là la certitude d’être conquis puisque l’on trouve dans ce biopic dessiné de grands aplats de couleurs qui rappellent le trait et le goût pour les pigments de toutes sortes du peintre lui-même.
Le cadre naturel exotique et luxuriant est particulièrement favorable à cet emploi de toutes les nuances de la palette chromatique puisque Fabrizio Dori s’est surtout attaché à raconter la période où Gauguin s’embarqua pour la Polynésie et où il fit la rencontre de Teha'amana (dite aussi Te(h)ura), jeune tahitienne habitant les lieux et qui fut l’une des nombreuses compagnes de sa vie.
Le récit oscille entre un défilé de couleurs arc-en-ciel et les hallucinations et les cauchemars en bichromie du peintre qui, anxieux et affaibli par la maladie, se débat avec ses fantômes, pressentant - impuissant et torturé - que le crépuscule de son existence est proche.
Une fin de vie en clair-obscur, qui donne lieu à un très beau roman graphique.
Camille
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