Tout commence par un classique du genre, un militaire, un baroudeur, Virgil Solal, désabusé, au fin fond du Nigéria , qui malgré lui, doit aider des habitants à s'éloigner de la pollution environnante des marées noires. Puis le fameux choc émotionnel qui va faire basculer notre anti-héros. Et là, après ces quelques pages, le roman change de perspective. On apprend qu'il a kidnappé le PDG de Total et c'est Diane Meyer 'psycho-criminologue' et le Capitaine Nathan Modis qui vont devoir ouvrir les négociations. Enfin...les négociations c'est à voir.
Qu'est ce que Greenwar? une organisation terroriste ou bien un porte parole de notre monde qui crie son désespoir et son impuissance face à notre hypocrisie constante ? l'écologie sert-elle d'excuse à ses actes ou ces derniers mettent-ils en lumière les inactions de nos institutions bien pensantes.
Voici le fondement du roman que nous offre Olivier Norek. Alors oui ce qu'il nous livre nous le savons, oui nous en avons conscience; mais là où la plume de l'auteur est d'une grande efficacité, c'est qu'il nous démontre notre ilotisme avec un raisonnement imparable. Il nous montre comment les puissances qui nous dirigent arrivent à manœuvrer, comment nous peinons à nous faire entendre et met le doigt sur notre prostration . Il nous montre aussi que la violence peut être aussi une causalité à notre apathie, sans pour autant en faire l'apologie.
Un roman coup de poing sur notre société actuelle, sur sa fragilité, sur sa finalité même si une touche d'espoir peut surgir. Nous sommes dans un roman qui fera jaillir votre militantisme, un roman de constatation.
Un roman sur la bionomie, qui fera débat.
Pas de synopsis sur la couverture de ce livre, on plonge un peu en eaux troubles et on se fit à l'efficacité habituelle d'Olivier Norek..... et pour ma part on est un brin déçue....Un livre accusateur et dénonciateur d'une vérité soit mais que l'on ne s'attend pas à retrouver au rayon des polars....
Milieu de la nuit, le capitaine Nathan Modis est dépêché pour aller chercher la psychocriminologue Diane Meyer, direction le Bastion du 36. Là, ils découvrent une inquiétante et macabre vidéo : on y voit le directeur du groupe Total enfermé dans une cage en verre reliée à un pot d'échappement. Sous le nom de Greenwar, une mystérieuse organisation a décidé de rendre à la planète sa raison d'être. Face au capitalisme, aux exploitations irraisonnées des énergies fossiles, aux millions de civils qui meurent chaque année des effets de cette pollution, aux promesses de changements...., des activistes tapent fort. Pas de rançon, mais une caution qui, à chaque avancée écologique, sera rendue. Pas de terreur mais juste l'expression d'une réalité que personne ne veut voir. A la tête du groupe, Virgil Solal, un ancien militaire, obéissant et efficace, mais qui en quelques secondes a tout perdu lorsque sa fille est morte-née, conséquence des microparticules parisiennes. A vif, son combat est désormais tout autre, une bataille pensée et réfléchie depuis 2 ans.
Je n'ai pas totalement compris la démarche de l'auteur, si en effet, nos actions d'aujourd'hui condamnent le monde de demain et s'il devient important que de grands points changent, peut-on raisonnablement tout modifier en 24h? Cela doit-il passer par le sacrifice d'un point qui sera remplacé dans la minute? Bien sûr que pour beaucoup gagner de l'argent passe bien avant la santé des populations impactées ou des dérèglements climatiques, mais la solidité d'un état repose sur son économie et c'est tous ensemble qu'il faut réfléchir à de vraies issues. L'auteur n'en propose aucune. Il condamne (beaucoup) sans parler du dernier chapitre farfelu et utopique qui ne me semble pas servir son message (un télésiège et une motoneige serait donc une avancée? Mais quid de leurs "carburants"? Une micro-ville de 25000 habitants perchée sur la montagne ça peut peut-être fonctionner mais que fait-on des 7 autres milliards d'humains?).
J'ai refermé ce livre avec un goût amer dans la bouche. La crise sanitaire actuelle a montré que parfois l'humain est capable de cohésion et de mutualisation et cela quelque soit sa nationalité, sa religion ou ses richesses, gageons que nous nous en servirons un jour pour d'autres sujets....
J’ai découvert Olivier Norek en lisant Impact, je ne savais pas à quoi m’attendre.
Une lecture fluide qui interroge sur les responsabilités de chacun, les volontés actives et passives de ne pas changer, et un réveil possible. Ne pas négliger le champs des possibles...
A lire pour s’interroger, non pour s’évader.
Olivier Norek à une nouvelle fois fait un gros travaille de recherche pour écrire ce roman sur fond écolo, qui est d'ailleurs pas son univers.
Une histoire qui fait réfléchir d'ailleurs l'auteur apporte des réponses à cette réflexion. Il faut prendre ce livre plus comme une observation de notre société et de notre environnement.
Bonjour @Ange-LaVillette @spitfire89 @celgarcia38 @aufly @laureleenette
J'apporte ma pierre à l'édifice "Impact" dont j'ai fini la lecture hier.
Je ne reparlerai pas de l'histoire elle-même, tout a déjà été dit.
Il est certain que Norek est plus dans le roman "prise de conscience" et nous pousse à nous interroger, que dans le polar. D'ailleurs, je ne sais pas trop où ranger ce livre dans ma bibliothèque. Pourtant, tout démarre comme un policier classique : le méchant, les policiers, la victime. Et puis, le vrai thème prend place : l'écologie et le "terrorisme" pouvant en résulter. Car il faut aller plus vite que ce que nos dirigeants prévoient. La Terre est malade, tout le monde le sait, mais que faisons réellement pour la guérir?
J'apprécie toujours le ton de Norek, vif et ironique, on enchaine les chapitres. Les anecdotes alternent avec les chapitres de l'histoire elle-même (et certaines nous laissent vraiment pantois ), la lecture est fluide, facile. Après, je reste un peu sur ma faim, car au bout du compte, on n'a pas la réponse à la question : est-ce qu'ils ont réussi? Cette réponse, c'est à nous de la faire.
Cet "Impact" est plus un coup de poing dans l'estomac qu'un roman. Chez Norek, ma préférence reste à "Entre deux mondes".
Pour ceux et celles que l'eco-terrorisme interpelle, je conseille vivement "Le parfum d'Adam" de Jean-Christophe Rufin.
Merci @soff78 @Ange-LaVillette @spitfire89 @aufly pour vos retours. Voici le mien.
Avec « Impact », Olivier Norek saisit le prétexte d’un enlèvement, celui du nouveau PDG de Total pour nous alerter sur le grand désastre écologique et climatique qui a lieu sur notre planète. Il met l’accent sur l’exploitation à outrance du pétrole, des gaz de schiste, des mines de charbon qui provoque des milliers de morts « collatérales ». Il évoque le sixième continent, constitué de nos déchets plastiques et qui se déplace sur l’Océan pacifique, les inondations violentes dans le monde, les incendies de plus en plus violents et fréquents, les pluies de grêlons en plein été, les hivers caniculaires aux Etat unis ou les vagues de froid polaire au printemps, la liste de tous ces dérèglements en encore longue et connue de nous tous qui les vivons.
Avec son personnage principal, Virgil Solal, commandant des « commandos de l’ombre » au Niger, qui ne se sent absolument pas concerné par les ravages humains causés par l’exploitation à outrance du pétrole qu’il constate lors de sa mission. Nous assistons à sa prise de conscience quand son bébé à peine né avec les poumons collés, décède. Cette malformation intra-utérine est directement liée à la pollution des métropoles.
Solal est donc le prétexte de l’auteur pour dénoncer l’implication, dans le désastre écologique et climatique, des grandes sociétés du KAK 40 qui privilégient le profit et la satisfaction des actionnaires, et la non réactivité des pouvoirs publics. Tout le monde sait et tout le monde laisse faire quand l’intérêt économique est là.
Voici un véritable plaidoyer en faveur de la planète, de l’écologie et du sursaut de l’humanité pour tenter d’inverser l’ordre des choses, si cela est encore possible.
Un thriller très engagé donc, qui change de ce que l’auteur nous a habitué à lire et qui peut en déstabiliser quelques-uns.