À même la peau de Lisa Gardner

[aufly]

Que serions-nous sans la douleur? Sans ces multiples petites alertes que notre corps envoient au cerveau pour le tenir informé de ce qui se passe dehors? Admettons le ce serait confortable de ne plus pleurer, se plier en 2, paniquer, s'évanouir... lorsque nous sommes menacés ou notre intégrité bafouée... Serions-nous alors plus forts? Ou au contraire l'humanité aurait-elle déjà disparu?
Nous ne le saurons en réalité jamais, sauf une poignée d'individus qui suite à une défaillance génétique ne connait pas ce sentiment. C'est le cas d'Adeline, une brillante psychiatre qui a décidé de mettre son expérience au service des autres. Et bientôt, sa vie va prendre un tournant décisif et son passé lui exploser au visage.
A Boston, la police est à cran. Un assassin est à l’œuvre poussant l'horreur à son paroxysme en tailladant ses victimes, dépeçant la peau de leur torse en fines lanières. Sur la 1ère scène de crime DD Warren, notre enquêtrice chevronnée, acharnée et colérique va croiser la route du monstre et se retrouver immobilisée, le bras gauche en piteux état et plus aucun souvenir de l’évènement. Mais qu'à cela ne tienne, quand le tueur remet cela, estropiée mais déterminée, elle revient dans la course. Avec l'aide d'Adeline, elle parvient peu à peu à dompter sa douleur. Et le temps presse car le meurtrier ne semble pas décidé à s'arrêter, au contraire il jouit de sa récente notoriété. Mais les crimes d'aujourd'hui ne sont pas sans rappeler ceux commis par un serial killer 40 ans plus tôt. Fou furieux qui n'était rien de moins que le père génétique d'Adeline! Mais le monstre de l'époque est mort et Shana, sa fille ainée, au potentiel criminel sanguinaire tout aussi fort, enfermée à vie dans l'isolement pénitentiaire. Alors, quel est ce copycat qui agit dans l'ombre? Que cherche-t-il et jusqu'où ira-t-il?
Un polar sombre et sanglant, au suspense sans faille et aux rebondissements multiples, l'auteur s'est encore une fois surpassée! Elle nous amène aux limites de la folie, et nous fait découvrir quelques subtilités de l’univers carcéral et de la psychologie. Et en ligne de mire le goût et les liens du sang.
Une écriture fluide et glaçante, un récit à 3 voix, sans pause, nouvel opus dévoré bien entendu!
Bon je passerai (ou pas) sous silence le fait que ce livre est réédité après celui qui le suit ("lumière noire"), ce qui fausse un peu la chronologie de certains évènements... Sans compter l'incohérence "amnésie" du commandant DD....

A découvrir sur Cultura.com

[laureleenette]

Une fois n’est pas coutume, je continue, concernant Madame Gardner, de lire les romans dans le désordre, au hasard de mes (quelques) achats compulsifs. Du coup, dans cette enquête menée par D.D Warren, je passe à côté de l’enjeu des personnages/flics récurrents en loupant les wagons de leur évolution personnelle et professionnelle. Cependant, ça n’a en rien gâché mon bonheur de retrouver des meurtres bien dégueulasses avec des protagonistes aux caractères bien tranchés…

C’est le cas de le dire ! (#victimesécorchées)

Pitch (4ème de couv) :

« Deux meurtres spectaculaires sont perpétrés à Boston à six semaines d’intervalle. Les victimes, des femmes seules, sont retrouvées mutilées. A côté d’elles, une rose déposée par l’assassin. L’inspectrice D.D. Warren décèle une similitude entre ces mises en scène macabres et une longue série de meurtres qui a défrayé la chronique à Boston quarante ans plus tôt. Leur auteur, Harry Day, s’est suicidé depuis. Seul recours pour D.D. Warren : se rapprocher de Shana et d’Adeline, les deux filles du tueur.

Se pourrait-il qu’il y ait un lien entre elles et les récents crimes ? Peut-on échapper à son destin lorsqu’il est marqué du sceau de la mort ? »

Avec cette enquête menée sur le fil du rasoir (hum, hum…), Lisa Gardner impose une nouvelle fois sa patte de remarquable auteure de polar. Son talent est de donner une véritable épaisseur et complexité aux personnages, ici les deux sœurs Day, filles d’un célèbre tueur en série. Et de travailler la question de l’atavisme parental. D’un côté Shana, emprisonnée pour meurtres alors qu’elle était mineure, est considérée comme la plus dangereuse détenue de la prison de Boston. Et de l’autre, Adeline, médecin émérite, qui possède la tare génétique de ne pas ressentir la douleur physique. Inné, acquis ? Peut-on s’extraire d’une enfance violente et reconstruire sa vie ? Peut-on créer un lien avec sa sœur lorsqu’elle rappelle tant les horreurs de son père ? Le pardon est-il possible ? L’amour est-il inconditionnel ? L’hérédité rime forcément avec fatalité ?

Ce polar prend le temps pour dessiner les contours de ces deux personnages et plonger dans les angoisses qui les tiraillent. Les crimes récents servant de révélateurs à ce qui était enfoui au fond d’elles jusque-là. Un roman où l’atmosphère dramatique s’intensifie progressivement, jusqu’au dénouement, une fuite en avant terrible et digne d’une fin hollywoodienne.

Encore une fois bien joué, Queen Gardner !

Toutes les chroniques d'Un Livre dans ma Baignoire sont à retrouver sur le blog ici  (et pssst il existe aussi une page Facebook et Insta )

[laurene-cultura]

Bonjour @laureleenette ! Merci pour ce coup de cœur ! Il existe déjà un avis sur le forum à propos de ce livre. Je me permets donc de déplacer le vôtre sous celui déjà existant afin que les lecteurs puissent profiter de vos deux avis. A très vite

[Lesquale]

Superbe ouvrage! On aimerai qu'il soit plus long. On a les points de vue de plusieurs personnage, ce qui rend la lecture très agréable.  Il a ya toujours les personnages récurrents avec lequel on s'associe pour trouver les coupables.            Le suspens tout au long de l'histoire est est ménagé de main de maitre.  

[kryan]

@Lesquale je ne l'ai pas encore lu ! Oui on m'a dit aussi qu'il y avait un bon suspense !