Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin

[Sophie-Cultura]

@spitfire89 merci pour cette chronique. 

Je viens de terminer Ce qu'il faut de nuit et j'avoue qu'il m'a bouleversée. En tant que maman de deux jeunes garçons je me projette en me demandant quels hommes ils deviendront, malgré l'éducation et les valeurs qu'on leur inculque.

Cet homme veuf est très touchant, on voit l'amour qu'il porte à ses deux garçons, mais aussi la détresse dans laquelle il se trouve. Ce roman nous fait tout simplement réfléchir, en toute humilité, sans donner de réponses toutes faites... L'écriture est "vraie" et sincère. A lire absolument...

[spitfire89]

Bonjour @Sophie-Cultura , Vous avez très bien résumé les choses. Beaucoup de femmes et d'hommes sont seuls à élevé leur enfants dans des conditions difficiles dans certains cas, même lorsque l'ont est deux à élevés un ou plusieurs enfants on se demande toujours si les choix sont les bons et même lorsque nos enfants sont grands ont s'inquiètent  des choix qu'ils font. Les bons parents sont ceux qui seront toujours quoi qu'il arrive soucieux, protecteur ou casse pieds car on aura toujours peurs que nos enfants se retrouvent en difficultés. 

[spitfire89]

Bonjour, @Kittiwake  un livre bouleversant nous sommes d'ailleurs très nombreux à avoir mis un sujet coup de cœur de se livre, @Lex_libris , @IsaPouteau , @dubonheurdelire et moi même.

Nous avons parlé tous du livre à notre façon, sa serai bien qu' @laurene-cultura regroupe tous nos sujets si vous n'êtes pas contre.

[Sophie-Cultura]

@spitfire89 tout à fait d'accord avec vous. Cette lecture va me marquer un petit moment je pense...

[laurene-cultura]

Bonjour @Kittiwake @dubonheurdelire @Lex_libris @IsaPouteau et @spitfire89  ! Un grand merci pour vos coups de cœur ! Comme l'a suggéré @spitfire89 j'ai regroupé vos coups de cœur afin que les lecteurs puissent profiter de vos différents avis. A très vite

[MAPATOU]

Ce roman court (190 pages), mais profond et bouleversant, vient de remporter le prix Fémina des Lycéens 2020.

De nos jours, dans une petite ville de Lorraine, le narrateur élève seul ses deux fils adolescents après le décès d’une longue maladie de sa femme. Si la disparition de « la moman » affecte profondément cet homme, il trouve en lui la force de s’occuper de Fus et de Gillou.

Mais ce père, ouvrier à la SNCF, est plutôt du genre taiseux et ne sait pas toujours exprimer ses sentiments. C’est le fils aîné, Fus, qui semble le plus souffrir d’un manque affectif. Manque qu’il essayer de combler avec de nouveaux copains qui fricotent avec le F.N.

Quand le père découvre l’accointance de Fus avec les fachos, il est tout d’abord submergé par la honte. Honte des idées du jeune homme, honte de ce que les amis et voisins vont penser. Puis vient la colère et le rejet. Mais jamais, il ne va aborder le sujet avec son fils, préférant ne plus lui adresser la parole.

Seul compte pour lui désormais, le plus jeune, Gillou, qu’il pousse à entreprendre des études supérieures espérant ainsi que l’ascenseur social va jouer.

Si les deux frères vont continuer à avoir des relations chaleureuses, l’ambiance familiale est tendue. L’abcès que le père a toujours refusé de crever entre Fus et lui va se transformer en un drame épouvantable et irréversible.

Cette histoire est bouleversante surtout lorsque l’on est parent et soulève des tas de questions sur la façon d’éduquer les enfants. Pour en avoir élevé trois, aujourd’hui adultes, je suis sûre et certaine d’une chose : il faut toujours garder le dialogue ouvert, même dans les pires moments, et ne pas oublier de leur dire qu’on les aime.

[laureleenette]

Emportée. Complètement.

Par l'émotion de ce roman.

Par la pudeur qui l'entoure.

Une histoire d'hommes, presque exclusivement, auteur et personnages. Qui a remporté le Prix Femina.

Un drame qui ne manque pas de lumière

Une plume qui ne manque pas de talent.

Pitch (4ème de couv):

"C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Une histoire d'amour. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux et ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de conviction, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes."

Je n'ai pas envie d'en dire trop sur l'histoire. Il me semble important de vivre l'expérience de cette vague d'émotion qui vous saisit et enfle jusqu'à vous couper le souffle, en toute fin.

Je peux juste vous assurer qu'elle sera forte cette rencontre avec ce père. Un père qui regarde pousser ses graines de fils.  Un homme qui pourrait se haïr de n'avoir pas su réagir. Qui pourrait haïr son fils d'avoir mal agi. Qui se pose la question de sa responsabilité dans les choix de vie de ses enfants. Qui se demande si l'amour filial est inconditionnel, s'il peut survivre à tout, s'il doit survivre à tout.

Un roman bouleversant. Et donc une bouleversante Baignoire d'Or!

(toutes les autres chroniques lectures d'Un Livre dans ma Baignoire sont à retrouver ici )

[clo73]

https://www.cultura.com/ce-qu-il-faut-de-nuit-9782358876797.html

Prix Femina des Lycéens

↝↜↝↜↝

Très souvent, en littérature, la question de l'amour maternel est mis en avant.

Mais cette fois-ci, dans le roman de Laurent Petitmangin, l'auteur aborde avec beaucoup de sensibilité et de justesse l'amour paternel.

Et c'est vraiment réussi ! 

Un texte bouleversant, écrit avec beaucoup de retenu et de pudeur, sur les sentiments que ressentent les pères envers leur enfant. 

Ce livre est un plongeon d'émotions qui m'a chamboulée par tant d'amour entre un père et son fils et entre deux frères.

L'histoire d'un père élevant seul, ses deux fils car la Môman (appelée ainsi dans le texte) est décédée après une longue maladie. 

L'utilisation du mot môman m'a énormément touchée et je trouve l'emploi de ce terme familier vraiment poignant et donne de l'intensité à l'histoire. 

Ce veuf, meurtri par la perte de sa femme est proche de ses enfants. Les années passent, ils grandissent sous le regard attendrissant du père. 

Tous les trois sont complices faisant bloc face à ce drame familial, partagent notamment la passion du football. 

Puis, l'aîné, Jérémy, surnommé Fus, devenu un jeune homme, s'éloigne de son père, prenant un chemin bien différent de l'éducation qu'il a reçu. 

La communication devient de plus en plus difficile, les liens s'amenuisent et les non-dits prennent place dans cette relation devenue pesante. 

Et ce, depuis que le père a appris que son fils traîne avec des gars peu recommandables ! 

La déception et l'incompréhension est si forte pour le père, que seul le petit dernier de la famille, permet de maintenir un semblant d'entente. 

Alors jusqu'où, peut-on aimer son enfant quand ses propres valeurs sont bafouées ?! 

Et surtout, peut-on pardonner à son enfant quand il a commis un acte impardonnable ? 

L'amour paternel est-il plus fort que tout ?

↜↝↜↝↜

L'auteur arrive d'une manière magistrale à nous faire ressentir les émotions les plus intenses, d'un père, d'un fils ou d'un frère face à un drame insoutenable.

C'est un roman saisissant dont cette phrase relevée dans le texte, résume parfaitement le sens de ce grand texte : 

«C’était mon fils. Tout ce qui lui arrivait m’arrivait.»

A lire ! 

https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2020/12/ce-quil-faut-de-nuit.html

[dvall]

D’autres que moi ont su vanter les mérites de ce roman, coup de cœur de la rentrée, pour que je m’autorise à produire un contre-argument, ou du moins un avis en demi-teinte. Le titre beau et poétique m’a interpelé, la quatrième de couverture m’a séduit, et des critiques élogieuses ont fini de me convaincre. J’ai donc débuté ma lecture avec un a priori positif. Malheureusement, le coup de foudre n’a pas eu lieu. Le style d’écriture, trop sec et simpliste à mon goût, avec cette volonté de rendre sur le papier un parler prolétaire, m’a rebuté dès le début. D’autres auteurs ont su m’emmener à l’assaut d’une langue qui ne me séduit pas d’instinct, comme Nicolas Mathieu avec « Leurs enfants après eux », mais ici, pour moi, l’alchimie n’a pas fonctionné. Il a fallu que j’arrive à la moitié de ce court roman pour que j’oublie le style et que je me laisse habiter par ce qu’éprouve ce père veuf qui voit grandir ses deux garçons à leur façon, se retrouvant face à quelque chose qu’il ne sait pas comment éviter et qui va plonger sa famille dans le drame. À un moment, ce père m’a fait penser à « L’Étranger » d’Albert Camus, du fait de ce chagrin et de cette peine qu’il ne ressent pas et qu’il ne parvient pas à simuler. Alors je me dis qu’un auteur qui me fait penser à Camus ne peut pas être mauvais. Je me dis qu’un auteur qui parvient à me faire réfléchir à ce que je ferais moi-même en tant que parent confronté à ce genre de situation a gagné son pari. Il arrive toujours dans la vie d’un père ou d’une mère ce moment redoutable où on perd prise sur le destin de son enfant. On se demande alors quoi faire, ce qui aurait pu être fait, ce qui ne l’a pas été. Ce sont ces questions qui résonnent à la lecture de ce court roman, dont la veine dramatique enfle jusqu’à ce final particulièrement réussi, et dont l’écho se poursuit même après avoir refermé l’ouvrage.

[Sophie-Cultura]

Merci @dvall pour votre retour suite à la lecture de Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin. 

Je me suis permise de déplacer votre avis afin qu'ils soient tous rassemblés au même endroit, ce qui facilite ensuite les échanges.