Il y a des livres coup de poing qui remuent après leur lecture, des textes qui ébranlent, dont on a l'impression de ne pas sortir indemne.
Résumé :
Viol suspendu, inceste latent.
Un homme soumet ses deux filles aux pires violences durant leur enfance et leur adolescence. Les frapper, les insulter, les humilier, les traiter comme des animaux, sous le regard muet de leur mère, persuadée que ce ne sont pas des viols.
Un style lapidaire pour dire l'innommable et la monotonie de l'horreur.
Immense claque poétique et psychologique, "Chienne" est, racontée par elle-même, l'histoire d'une jeune fille en morceaux qui prend confiance en elle et s'appuie sur les pouvoirs de la littérature, pour retrouver un corps et une parole. Et ça fait mal.
C'est un texte court d'à peine une centaine de page, un texte fragmenté, comme une parole qui a du mal à trouver ses mots, comme si on cherchait à respirer entre chaque phrase prononcée, reprendre son souffle pour pouvoir dire l’indicible. C'est une enfant qui parle avec ses propres mots, elle en a peu mais il nous bouleverse parce qu'ils nous poussent à imaginer l'horreur. Au même titre que L'inceste de Christine Angot, Chienne est un texte fort, percutant qui met mal à l'aise mais qui nous émeut au plus profond de nous même.
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