L’apocalypse, c’est le résultat d’une enfance traumatisante qui a construit un adulte miné par une peur envahissante. La peur de devenir aussi insignifiant que ses parents, la peur de ne jamais guérir de ses déchirures et avec elles, la peur de mourir tourmenté.
Il porte en lui des reproches envers son père et sa mère, qui le minent depuis des années. C’est d’abord leur silence face aux abus sexuels qu’il a subit à l’âge de 10 ans, puis c’est leur séparation qui finit de briser son enfance.
Et pour survivre à ce sentiment d’abandon, décidant qu’ « écrire c’est agir », il devient écrivain.
Mais avec la mort proche de son père, il comprend qu’on ne guérit pas de ses traumatismes en se construisant sur des reproches. Car « le passé n’est pas un temps fini mais une racine où continue de germer d’autres histoires ».
Alors il pardonne et il retrouve le goût de vivre.
Ce récit très personnel et presque philosophique, n’est pas si heureux que le titre l’annonce. Si j’ai trouvé que l’idée que « nous nous formons de ce qui nous malmène » est une façon positive de dépasser nos blessures, penser que le but d’une vie soit de « regarder la mort en souriant » est, par contre, une vision assez réductrice.
Avec ce questionnement existentiel et au sortir de ce livre, l’auteur semble avoir pansé ses plaies et trouvé l’apaisement dans sa vie.
Personnellement, je crois encore en l’avenir de l’Humanité et je ne peux pas adhérer à cette pensée : « nous étions arrivés au bout de notre cycle : nous ne produisions plus que notre anéantissement » qui me semble une analyse bien sombre de notre avenir.
Mais je ne vais garder que le constructif de cette intéressante réflexion qui éclaire, sans aucun doute, un chemin vers la résilience.
L'apocalypse heureuse le 19 mars sur Cultura
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