Sous le régime d'occupation nazi, à Paris, Sarah une jeune femme juive, ce fait arrêter. Juste avant de monter dans le train pour Auschwitz et les camps de la mort, la jeune femme prend une terrible décision envers son bébé, elle donne Samuel, son bébé, à un inconnu.
Jean-Luc, cheminot, ne se console pas de devoir obéir aux allemands à la gare de Drancy. La nuit, à l’abri des regards, il ne peut plus ignorer les milliers de juifs qui sont déportés de cette gare vers une destination inconnue. Des personnes que l’on ne revoit jamais plus. Mais que peut-il faire à son niveau pour s’opposer à l’envahisseur ?
Jean Luc n’hésite pas une seconde et décide de tout faire pour sauver et prendre soin de cet enfant avec sa fiancée Charlotte, infirmière qui a le sentiment d’être une collabo en offrant ses services dans un hôpital réquisitionné par les Allemands. Mais elle a besoin d’assurer sa subsistance et celle de sa famille. Lorsque Charlotte avait rencontré Jean-Luc, tous deux tombent amoureux rapidement. Ils sont passive et intenable, sans pour autant savoir comment agir, comment résister mais quand Sarah confit Samuel en cachette à Jean-Luc à la gare de Drancy. Jean-Luc décide de prendre la fuite avec Charlotte et Samuel pour les Etats-Unis.
Les années passent, les souvenirs de la guerre s'estompent, mais Sarah est-elle bien décédée ou est-ce elle, la femme qui frappe à la porte du couple 9 ans plus tard ? Quelles conséquences cela va-t-il avoir sur la petite famille ?
Un roman extrêmement intense, beau, émouvant peignant une fresque qui commence sous l’occupation et se poursuit au début des années 50 aux Etats-Unis. De l'amour, de la compassion, une belle aventure humaine sur les liens du coeur. Une histoire qui nous interpelle : qu’aurions-nous fait à la place de ce couple ? Impossible de prendre parti.
Extrait :
Jean-Luc approche le rasoir de sa joue. L’espace d’une fraction de seconde, il ne se reconnaît pas dans le reflet que lui renvoie le miroir de la salle de bains. Le rasoir en l’air, il se regarde droit dans les yeux, perplexe. Il a pris un petit quelque chose d’Américain. C’est là, dans ce hâle sain, ces dents blanches, mais autre part, aussi. Dans ce menton qu’il lève avec assurance ? Dans ce sourire confiant ? Quoi que ce soit, cela lui plaît. Faire Américain, c’est une bonne chose.
Un roman poignant à retrouver sur Cultura.com