La dernière maison avant les bois

‎07-06-2023 10:50

La dernière maison avant les bois

 Catriona Ward

 

 

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Complètement emportée par ce thriller atypique ! L’autrice m’a baladée du début à la fin, détruisant mes certitudes d’une page pour en construire de nouvelles tout aussi erronées !

 

Ted, qui nous dit son quotidien, est rapidement identifié comme différent. Le style de sa prose en rend compte. Ses expressions, sorties d’un conditionnement, les préceptes hérités d’une éducation faite de répétitions et de mises en garde, et les incohérences de ce qu’il observe avec une tendance à la paranoïa (mais n’oublions pas que les paranoïaques peuvent aussi avoir des ennemis !) , en témoignent. Et qui est cette petite fille qui l’appelle papa ? C’est si étrange qu’on ne s’étonne même pas que le chat Olivia endosse lui aussi une fonction de narrateur !

 

Dans les environs de la maison, située à l’orée de la forêt, plusieurs disparitions d’enfants ont défrayé la chronique sans que les affaires aient été élucidées. La petite soeur de Dee s’est ainsi volatilisée il y a six ans. Devant l’échec de Karen, l’inspectrice de police qui « ressemble à un opossum » , Dee mène sa propre enquête, qui la ramène toujours à Ted !

 

Pas question de dévoiler la moindre piste, ce serait dommage, mais cette ambiance parfois surréaliste finira par s’éclaircir de façon logique, levant le voile sur les innombrables questions soulevées au cours de la lecture.

 

J’ai adoré ce roman, malin, instructif, totalement addictif, impossible à lâcher !

 

416 pages Sonatine 16 février 2023

Traduction (Anglais) Piere Szczeciner 

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 Citations

 

 

Un mélange de minéraux, de scarabées, d’eau fraîche, de terre chaude et d’arbres - mon Dieu, l’arôme des arbres ! De près, on dirait une symphonie. Jamais je n’aurais pu concevoir un parfum aussi riche et complexe.

 

*

 

« Tu sais d’où je viens, Teddy ?

De Locronan, j’ai répondu. C’est en Bretagne, c’est en France. »

 

 

 

Catriona Ward

 

 

Catriona Ward est née à Washington, DC. Sa famille a beaucoup déménagé et elle a grandi notamment aux États-Unis, au Kenya, à Madagascar, au Yémen et au Maroc. Elle écrit des romans et des nouvelles, et des critiques pour diverses publications 

Cultura Chantepie
18 Réponses 18
‎07-06-2023 11:57

Re: La dernière maison avant les bois

@Kittiwake Alors moi j’ai absolument détesté et il m’a mise terriblement en colère. Le problème c’est que je ne peux pas dire pourquoi sans tout spoiler 😅

 

Mais en gros, ce que fait l’autrice est exactement ce que fait le psy dans le roman, qui est clairement présenté comme un profiteur opportuniste.

‎07-06-2023 11:59

Re: La dernière maison avant les bois

Il y a des romans qui me hérissent aussi et c'est souvent difficile d'expliquer pourquoi @Hermine_ 

‎07-06-2023 12:26

Re: La dernière maison avant les bois

@IsaPouteau Oui c’est frustrant 😄

‎07-06-2023 12:35

Re: La dernière maison avant les bois

@Hermine_ @IsaPouteau 

Intéressant ce clivage ! Le psy m’a paru peu efficace et ne m’a pas dérangé plus que ça . 

‎07-06-2023 12:40

Re: La dernière maison avant les bois

@Kittiwake Le point positif du livre est qu’il mentionne le magnifique village de Locronan 😊

‎07-06-2023 13:03

Re: La dernière maison avant les bois

C’est en effet surprenant de voir cet endroit mentionné dans un roman américain , l’autrice a beaucoup voyagé mais il n’est pas dit qu’elle a vécu en France 

‎08-06-2023 09:19

Re: La dernière maison avant les bois

@Kittiwake @Hermine_ @IsaPouteau Très envie de le lire depuis sa sortie. Vous m'intriguez avec vos commentaires. 

Il faut que j'arrive à le sortir de ma pal aussi. 

‎08-06-2023 09:24

Re: La dernière maison avant les bois

@clo73 

ah oui, hâte de connaître tes impressions !  

 

‎08-06-2023 09:35

Re: La dernière maison avant les bois

@Kittiwake @IsaPouteau @clo73 En fait, j’espère ne pas spoiler en disant ça (en même temps j’avais senti le dénouement dès le premier quart ou tiers du livre), je dirais que la fin aurait fait le début d’un très joli livre, mais je désapprouve complètement le choix qu’a fait l’autrice quant au genre. C’est pour moi purement de l’exploitation d’une "communauté" en jouant sur les clichés, pas une mise en valeur comme elle prétend le faire.

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