Bonjour,
J'ai terminé ce roman hier soir et en suis encore toute bouleversée :
Au début du XXème siècle, dans la petite ville de Berachah, au Texas, il existe un refuge pour toutes celles dont la société ne veut plus, les filles mères, les épouses abandonnées, les prostituées, les droguées. Un abri où ces femmes brisées peuvent tenter de se reconstruire.
C'est là que se rencontrent Lizzie Bates et Mattie Corder, en 1904. Les deux mères en perdition vont tisser un lien unique, et construire ensemble un avenir meilleur.
Un siècle plus tard, Berachah se résume à quelques pierres tombales moussues. Fascinée par l'histoire de ce lieu et de ses pensionnaires, Cate Sutton, une jeune bibliothécaire, entreprend d'extraire du néant les vies de ces « égarées ». À travers les destins de Lizzie, Mattie et leurs compagnes, c'est une leçon d'espoir, de courage et de solidarité peu commune que l'Histoire s'apprête à offrir à Cate. Une leçon dont les résonances inattendues pourraient faire écho à son propre passé..
Ce roman historique retrace la vie de deux pensionnaires de Berachah, refuge peu ordinaire ayant réellement existé. Lizzie et Mattie vont vivre dans ce nouveau foyer après être passées par toutes les horreurs possibles. Elles sont pourtant si jeunes quand elles y arrivent, chacune avec leur raison, leur passé, leurs secrets. Et les habitantes de Berachah deviendront au fil du temps leur famille, leurs soeurs, leurs amies pour toujours. Le processus sera long, plein d'embûches, de doutes, de peur, mais la force de l'entraide détruira tous les obstacles.
Texas 2017. Nous découvrons l'histoire de Cate, jeune femme approchant la quarantaine, bibliothécaire curieuse des archives qu'elle retrouve sur Berachah. Elle se prend d'amitié pour ces femmes meurtries mais combattives. Mais le passé n'est pas la vie, et Cate va devoir affronter son propre passé, écho lointain des mésaventures de Mattie, pour avancer dans sa propre existence. Là aussi, l'amitié prend une belle part et permet de faire front.
J'ai vraiment aimé les deux histoires, celle de 1904 et celle de 2017. Les parallèles sont évidents, surtout quand Cate raconte sa propre jeunesse à la fin des années 90. On se rend compte, si besoin est, que l'histoire est un perpétuel recommencement. La vie des femmes, que ce soit dans sa violence au début du siècle ou dans son effacement à l'aube de l'an 2000, a toujours été contrainte par des codes ou des avis dictés par des hommes.
Via des personnages secondaires, le roman s'étend sur le rôle de la religion. Source de rédemption pour certaines, chappe de plomb pour d'autres, l'auteure cherche surtout à montrer que le bon sens et la solidarité peuvent éviter bien des drames.
Julie Kibler est une auteure à l'écriture travaillée, simple et efficace. Certaines scènes sont assez terribles mais leur description reste soft. L'alternance des histoires, chapitre après chapitre, permet de faire redescendre la tension et crée un bon suspense.
Elle aborde aussi les thèmes de l'homosexualité avec beaucoup de pudeur et un brin d'espièglerie ! Bref, elle met en avant des sujets éternellement d'actualité avec fermeté et sensibilité, pour nous questionner.
Un très bon roman, divertissant mais pas que, qui se lit d'une traite, avec beaucoup de plaisir.
@MAPATOU @clo73 @sauniercat79 , je pense que ce roman est pour vous!
https://www.cultura.com/p-la-maison-des-egarees-9782266322348.html
Merci Patricia @MAPATOU pour cette recommandation. C'est bien vu car j'ai effectivement déjà été interpellée par ce roman. Ton avis me conforme dans l'idée qu'il devrait me plaire. Roman historique, roman de femmes, un bon mix pour une lecture plaisante ! 
Merci pour la découverte @soff78.
Ce roman m'interpelle. Comme toi, je voulais mentionner également @sauniercat79
Vous m'avez bien cernée ou en tous cas mes goûts littéraires Sophie et Léa @soff78 et @LeaCultura, c'est plutôt sympa de se sentir compris 
-
340
-
208
-
164
-
117
-
109
-
105
