Une série de crimes sauvages bouleverse Bottanuco, une petite ville du nord de l'Italie. Là où seuls quelques mètres séparent un troupeau de moutons d'un centre commercial doté d'une fente et d'une salle de fitness, où les habitants vivent dans des maisons en terrasse avec des jardins, des tavernes et des vitrines bibelots en cristal, où la confidentialité est le nom donné à un silence qui n’a rien à envier à celui des pays où la mafia est en charge. Les mêmes endroits qu’il y a plus de cent ans, infestés par la pauvreté, la malnutrition et la pellagre, ont été témoins des terribles crimes de Vincenzo Verzeni, le "vampire de Bottanuco", le premier tueur en série italien.
Le tueur en série qui semble mentionner le modus operandi de ce premier meurtrier n’est pas un jeune garçon de campagne aux ancêtres "crétineux", c’est un esprit très lucide, vif, qui tue avec colère mais se ravit presque, se moque des enquêteurs. . Des cadavres de femmes mutilées, des signes de cannibalisme, des aiguilles disposées comme dans un rituel magique.
La nostalgie du sang, qui donne son titre au roman, est celle qui frappe les journalistes de faits divers, une fois à la retraite, quand ils se retrouvent exclus de l'action.
L’histoire nous est racontée justement par un journaliste d’investigation sur le point de prendre sa retraite Marco Besana désabusé, éthique et amer, à l'instar de nombreuses figures classiques de l'action fiction et une jeune stagiaire, Ilaria Piatti, âgée de 26 ans, appelée "Piattola". Goffa, mal habillée, sans même un prétendant, sans protections, traumatisée par une douleur qui l'a marquée dans son enfance et qu'elle ne pourra jamais l'abandonner, pourtant très intelligente, intuitive, vraiment douée pour un métier où beaucoup exercent de nombreuses autres signifie .
Dario Correnti construit l'intrigue, dans l'ambiance des traditions italiennes et du silence qu'elles font peser se prête diablement bien à une histoire de tueur en série. Ces personnages dotés d'humour et de sens critique, et qui poussent à l'empathie. Certes, les clichés du genre ne manquent pas. Alors commence le jeu des questions que l’on se pose sur tout à chacun sans obtenir de réponse, avec une montée en tension délicieuse qui fait que l’on suspecte tout le monde. Le roman se lit vite malgré sa longueur , est composé de courts chapitres et le parallèle entre l'action actuelle et l'histoire du premier serial killer italien, Vincenzo Vernezi , donne de la profondeur au récit. Ma note 4/5
Merci pour votre avis @spitfire89. @clo73 @MAPATOU un livre pour vous ?
@spitfire89 @maelle-cultura @@oui il pourrait me plaire en effet. Je le note.