Jean Atwood souhaite devenir un brillant chirurgien obstétrique et tout semble tracé. Brillantes études, brillantes notes, brillant internat. Mais il faut en passer par le service du Dr Karma pour tout valider : "médecine de la femme". Ça n'est pas du goût de Jean qui ne supporte pas les lamentations des femmes à propos de leur pilule, de leur sexualité et du reste... Jean préfère voir ces femmes couchées et endormies. Ah et Jean se lit "Djinn" c'est bien sûr une médecin et non un médecin.
Détail très important pour ma part car quand je l'ai officiellement compris dans le roman, je l'ai encore plus détesté. Je trouvais déjà choquant de lire ses pensées à propos des femmes quand je pensais que c'était un homme mais j'ai trouvé ça révoltant quand j'ai compris qu'elle était elle aussi une femme et qu'il lui était impossible de les comprendre.
Le choeur des femmes est un très beau roman et très réaliste quant aux violences gynécologiques que les femmes subissent. Apprendre que l'on peut accoucher différemment, savoir qu'il existe d'autres positions que les jambes en l'air pour réaliser un examen gynéco et encore tant d'autres choses... Tout semble fait pour que la femme se sente mal à l'aise, jugée, touchée, observée, mise à nue... Pour beaucoup, le passage chez le gynécologue est un stress alors que ça ne devrait pas. Martin Winckler décrit à la perfection une réalité encore trop secrète.
Un roman brillant, et un gros coup de coeur !