Une cité portuaire, un enfant se volatilise, la ville est amputée d’un morceau de terre mais ne s’en souvient pas. Une fake news tourne en boucle sur tous les écrans, la mort d’un Guide spirituel, quelque part au fond d’un désert, secoue des mondes lointains, retentit jusqu’au plus proche. L’information attaque la réalité et le vertige saisit chacun différemment, interrogeant la mémoire, la vérité, l’amour. Dans la tempête, des silhouettes se détachent, ouvrant le chemin vers une histoire de disparition et d’oubli.
Premier roman de Basile Galais, plein de mystère, d'incertitude et du rejet du présent, cet auteur à pris des risques et certains lecteur seront perdu, avec une ronde de plusieurs personnages. Encore un ovni où les paysage, le monde et les sens de l'humain son dépeint. Ma note 3,7/5.
"Plutôt que de continuer à détruire le mince mobilier de son atelier et les cloisons en plâtre de son appartement, Gaspar marche. Il marche pour que les idées circulent, pour que les obsessions ne trouvent pas à se fixer, pour que les doutes glissent comme les espaces qu’il parcourt. Il marche à toute heure, bien que l’heure ne soit plus vraiment une donnée à laquelle il ait affaire. Malgré cela, il se sent tiraillé, là, avançant sur le remblai parallèle au rivage. Il aimerait avoir le courage de frapper quelqu’un dans la rue, quelqu’un d’aspect robuste de préférence, histoire que ladite personne lui rende ses coups, si ce n’est plus, enfin pas tellement plus, juste assez pour que l’échange soit équilibré. Il aimerait qu’il y ait un combat, que tout ça soit visible, que ça ait du sens."
Basile Galais a grandi en Nouvelle-Calédonie. Il quitte l'île pour étudier en métropole, d'abord aux beaux-arts de Biarritz puis de Nantes, ou il pratique la peinture, puis en création littéraire, au Havre.
Aujourd'hui, il vit sur son voilier dans la petite rade de Nouméa.