Long Island, c’est l’anti Manhattan. De Coney Island au phare de Montauk, cette langue de terre ne recèle pas moins de lieux mythiques, d’une beauté sauvage, qui raconte une autre Amérique, celle que le narrateur de ce roman nous emmène explorer. C’est là que vit son frère Charlie, tombé amoureux d’une jeune Estonienne, Anastasia, qu’il veut épouser.
Jamaica Station, Little Odessa, Oyster Bay. Theodore Roosevelt, Woody Guthrie, Lou Reed. Comme dans une ballade au refrain entêtant, les noms des hommes et des lieux s’attardent, les fantômes se réveillent, les ports déserts reprennent vie, embarquant le lecteur pour un voyage dans le temps et les espaces. L’air y est saturé d’embruns, de visages taiseux, de vies âpres, de destins immigrés. Et comme par un magnétisme sourd, cette île si singulière réconcilie les existences qui s’étaient cabossées.
@LeaCultura nous avait présentée les différentes sélections du prix Femina et ce roman n'avait pas passé la 1ère. Le lecteur suit le narrateur à travers de nombreuses description et s'y on ferme les yeux on se trouverait sur place et dans cette ambiance. Les personnages brisés, perturbés tentent de se reconstruire, on découvre aussi des personnalités. Un bon moment même si il y a un côté morose et violent. Ma note 3,8/5. Sur cultura.
La lecture et les créations sont les meilleurs remèdes contre la morosité.