Maîtres et esclaves de Paul Greveillac

‎25-08-2020 18:37

Maîtres et esclaves de Paul Greveillac

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Voici un livre qui interroge sur la liberté d’être soi dans une société. Une belle écriture, un récit magnifique. A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT!!

#hhttps://www.cultura.com/maitres-et-esclaves-9782072874154.html

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‎11-12-2022 08:35

Maîtres et esclaves de Paul Greveillac

 

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Voici mon avis sur ce roman historique :

 

Une fresque sombre sur la Chine maoïste du XXème où nous découvrons, à travers l’ascension d’un artiste peintre, la misère et l’asservissement du peuple chinois, au nom de la « Grande révolution culturelle prolétarienne ».

Kewei, un jeune paysan issu de la classe des « moyens-riches » de la province du Sichuan, a hérité de son père le don du dessin et parce que la Chine a besoin d’artistes pour diffuser sa propagande révolutionnaire, il est repéré par un garde rouge galeriste, qui le fait entrer à l’école des Beaux Arts de Pékin.

Inconditionnel soutien au régime communiste, l’artiste va devenir un des piliers de la propagande du régime totalitariste de Mao.

Tout est révoltant dans ce roman de Paul Greveillac, les dénonciations, les séances collectives d’auto-critique, « l’injustice expéditive » et surtout, la bêtise des propos du manifeste fondateur, le petit livre rouge, dont Dostoïevski disait qu’il était « la bêtise dans son essence la plus pure ».

Le personnage de Kewei, mu par « la rancœur des déclassés » et se grisant à « l’opium des honneurs », reste prisonnier du carcan maoïste. Malgré la modernisation et l’ouverture de son pays, iI ne s’ouvrira jamais à l’Art, alors que les jeunes artistes, dont son propre fils, se battent pour que « la liberté de penser, soit aussi celle de créer".

Heureusement il y a Liu le Pinceau, un artiste vagabond insoumis, qui fait de courtes apparitions dans l’histoire et nous laisse, comme un infime sursaut, un petit espoir quant à la grandeur créatrice de l’âme humaine.

Maîtres et esclaves est un roman sur les artistes privés d'art, sur la peinture privée de poésie, sur la création privée de liberté.

Le sujet historique est passionnant mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine profondeur et une touche d'émotion qui en aurait fait un grand roman.

 

A retrouver en poche sur Cultura

 

 

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