@joëllette16 , @sandryon , @soff78 , @kryan : Trop dur de résister nos P.A.L son interminable elles augmentes plus qu'elles ne diminuent. 
Bonjour @spitfire89 @sandryon @joëllette16 @kryan @clo73 @Lectrix16
Je viens de terminer ce roman bouleversant :
Dans la chaleur étouffante de l'été 1995, Joan North, sa mère et sa soeur cadette trouvent refuge, loin de la violence de leur père et mari, dans la majestueuse maison familiale à Memphis. Mais les tragédies des générations qui les ont précédées dans cette demeure viennent rapidement rappeler à Joan que la violence n'est jamais loin...
Construit autour de quatre personnages féminins sur 3 générations, ce roman retrace les combats des femmes noires du Sud pour leur liberté. Hazel, la grand-mère, devra se battre pour élever ses deux filles et soutiendra fortement la cause du Dr King. Ses filles, Miriam et August, lutteront chacune contre les hommes qui chercheront à les minimiser et les rendre dociles. Joan, enfin, jeune fille traumatisée dès l'enfance, qui luttera contre ses démons et contre les préjugés en assumant sa passion du dessin et la vivre pleinement.
Tout sera dure pour elles, la vie comme la mort. Elles douteront souvent, notamment face à Dieu qui ne devrait pas laisser faire tant d'injustice. Et puis les Blancs sont toujours ceux à éviter car ils signifient forcément des problèmes à venir. Quelque soit l'époque évoquée, elles sont toujours sur un fil, en équilibre entre difficulté de la vie et potentiels ennuis liés à la couleur de leur peau.
Cette tension permanente use les êtres et leur volonté, mais ces femmes forment aussi une communauté extrêmement solidaire. Les voisines sont des soutiens permanents, et sous leur dehors criards ou arrogants, elles ont le cœur sur la main, préparant des repas pour tout le quartier ou gardant les enfants des unes et des autres.
Et puis il y a Memphis, personnage à part entière du roman, cadre de toutes ces histoires, belles ou cruelles, avec ces quartiers qui se développent ou deviennent des ghettos. Les saisons y passent lentement, entre chaleur des étés et tempêtes diluviennes. Les couleurs sont omniprésentes : le rose de la maison de Miss Dawn, l'indigo des prunes écrasées, le babeurre des murs, le beige du peignoir d'August, le jaune des tartes au citron meringuées et le bleu foncé des crumbles aux myrtilles.
L'écriture simple mais précise de l'auteure rend la lecture de ce roman très plaisante, les pages se tournent facilement. L'alternance des époques et des narratrices peut perturber car on fait parfois vraiment le grand écart, mais dans l'ensemble on s'y retrouve. Refermer cet ouvrage a été presque triste pour moi car je me suis vraiment attachée aux personnages, pleine d'empathie pour elles et leur lutte de tous les jours.
Un roman dur et sensible à la fois, que je recommande chaudement! Merci à Claudia @clo73 de m'avoir permis de le lire 
@soff78 Je ne l'ai toujours pas lu, noyé parmi tous les autres. J'avoue que je l'avais oublié 
Pourtant, j'ai très envie de le lire. Ta chronique va me permettre de le ressortir. 
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