Nous en resterons là de Chloé Lambert

[spitfire89]

Le titre de ce roman était intriguant mais à la lecture nous allons mieux comprendre pourquoi ce choix. 

Margot Cellier est une jeune femme de 17 ans qui est en souffrance, malaise, du mal à aller en cours, après de nombreuses visite chez des médecins, l'un d'entre eux va rapidement invité Margot à suivre une thérapie avec le Docteur Achille Donnelheur pour la guérir de ce mal être, en prendre conscience et mettre des mots dessus. Son sauveur va l'amener sur une voie dangereuse. 

"Donnelheur affirme que la culture est le seul moyen de transformer ou de supporter la barbarie humaine. La connaissance qu’il recommande, dont il connaît les vertus, n’est pourtant pas préétablie. Elle n’a pas d’autre origine que la quête d’une âme tourmentée ou réjouie. Grâce à elle, se déploient des manières infinies devoir le monde, de survivre, de créer de partager."

"La politesse, la pudeur, l’éducation servent de garde-fou ou de cache-misère. Il faut se retenir, se contenir, mais surtout bien se tenir."

Dés le prologue nous rencontrons Margot âgé de 14 ans et nous comprenons qu'est ce qui aurait pu ce passé, puis  Margot se rend à sa première séance avec le psy, petit à petit nous comprenons pourquoi il y a trois ans qui s'écoule entre le prologue et se premier RdV puis au fils des séance que s'est il passé et pourquoi de façon succin tel un puzzle. Mais nous sommes essentiellement plongé dans la psyché de Margot, les ressenti du moment, comment elle perçoit cette thérapie. 

Tout est mêlé de façon confuse comme d'autre parfaitement organisé. J'ai l'habitude de lire les intrigues en une ou deux fois mes ce roman m'a obligé de prendre des temps de pauses entre d'autres histoires. Non pas à causes des thèmes mais à cause de la constructions de se roman et de son rythme. L'histoire aborde l'inceste, la pédophilie, les abus sexuelle, la puberté, l'acceptation de son corps et de sa sexualisation, l'emprise toxique. Mais aussi les dérive de certains médecins, des non dits dans le cercle familiale et surtout la reconstruction en mettant des mots sur se qui nous arrive et le pourquoi. 

Cette lecture ma intéressé par les thèmes, la manière dont cela été traité à travers la thérapie mais c'est tout, je n'ai pas trop apprécié la façon dont Chloé Lambert à construit se roman par le rythme ou la forme. La narration de Margot est un pèle mêle de son histoire, de son vécu, de pensé importante et de métaphore qui porte cette intrigue, quelques référence littéraire, cinématographique et musical  mais il y a aussi beaucoup de descriptions superflu qui donne des longueurs. J'ai aimé les parallèles entre les accidents de conduites et son corp et sont âme. Mais je suis mitigé, en plus le regard de l'autrice sur les hommes me donne l'impression qu'il son tous pourris des bêtes assoiffé de sexe, ce n'est pas parce qu'il y a des brebis galeuses chez les hommes qui sont tous pareils, il n'en va de même chez les femmes. Je ne vais pas trop dévoilé cette histoire mais entre Margot et le Dr Donnelheur nous avons une relation médecin-patient mais dans un premier temps malgré sa thérapie j'ai cru comprendre que Margot est séduite et le désir d'une certaine façon elle imagine le séduire puis tout s'inverse brusquement et là on revient à ce que j'ai dis plus haut. 

Il m'a manqué des explications est-ce que la famille le savait réellement ? Pourquoi n'ont-ils pas mis un terme à ceci  ? Finalement la victime va éprouvé de la compassion envers ses bourreaux. Ma note 3,6/5

Qu'en avez vous pensez ? Ai-je interprété cette histoire ? 

Chloé Lambert, actrice interprète, auteur dramatique, lauréate du prix Suzanne son premier livre,  La Médiation, qu'elle a créée, est deux fois nommée aux Molières. 

Parution dès le 24 août 2022 sur Cultura.com

Merci à l'équipe Cultura (@justelire, @LeaCultura et @maelle-cultura) et les éditions Rocher de nous avoir la chance de découvrir ce roman de la rentrée littéraire 2022 en avant première. 

[clo73]

@spitfire89 

Mon avis

Je lis beaucoup sur les violences faites aux femmes. Je me suis donc plongée avec beaucoup d'intérêt dans cette lecture.
Mais quelle déception !

Un début de lecture qui semblait prometteur et dont le sujet m'intéressait vivement. (Inceste, emprise, famille dysfonctionnelle…)

Plus on avance dans l'histoire, plus je peine à lire cette histoire. 
Jusqu'à la lecture de la moitié du livre, je m'accroche mais ensuite cela devient grotesque (selon moi) et très peu limpide.

J'ai suivi cette jeune fille, abusée qui est en thérapie pendant des années, aidé par un psy censé l'aider, avec dépit et interrogation, me demandant ce que l'auteure voulait en venir…

Aucun des personnages n'est attachant ni même le personnage principal. 

L'auteure semble vouloir nous démontrer que tous les hommes sont obsédés par le sexe et que la femme restera toujours sous l'emprise des hommes ?!

L'image de l'homme en prend pour son grade…. C'est un parti pris, je suppose.

A moins que je sois complètement à côté de la plaque ? Je ne sais pas mais pour ma part, je n'ai plus réussi à croire à ce récit bien trop barré pour moi, voire même dérangeant. 

[spitfire89]

@clo73 , je suis curieuse de connaître les avis des autres membres de culturalivres car sur d'autres forum soit de très bons avis ou des avis plus nuancés. 

Suis je passé à coté de quelques chose ?????

[clo73]

@spitfire89 

Je suis certainement passée aussi à côté de ce livre.

Cela dit, il faut se faire confiance, si cela ne l'a pas fait, c'est que je n'ai pas été réceptive à l'histoire pour plusieurs raisons que j'explique dans mon avis. Cela arrive parfois ! 

[spitfire89]

@clo73 , comme je dis souvent quand les romans divises les débats sont intéressants. 

[MAPATOU]

@spitfire89 @clo73  Mon retour sur ce livre :

Je ne reviens pas sur l'histoire.

Ce n'est pas un coup de coeur mais j''ai trouvé  ce roman quand même intéressant car il démontre bien le comportement de certaines familles en cas d'inceste : on sait mais on regarde ailleurs.

Ce que j'ai retiré du comportement plus que pervers du thérapeute, c'est qu'ils ne sont que des humains et  pas tous dignes de confiance comme celui de la série sur Arte.

D'ailleurs, j'ai fait lire ce roman à une amie psychologue qui en a pensé la même chose que moi.

[soff78]

Bonjour @spitfire89 @MAPATOU @clo73 

Mon avis sur ce roman :

Nous suivons l’analyse de Margot pendant 17 ans, suite au traumatisme qu'elle a subi de la part de son oncle à 13 ans. Tous les chapitres sont en lien avec son analyse. Ses rares périodes "sans analyse" ne nous apprennent quasiment rien sur elle. On a un ou deux repères sur son travail, son chien, sa mère, mais c'est si rare que je les ai considérés comme anecdotiques. J'ai bien compris que l'auteure n'irait pas sur ces sujets annexes.

Et pendant ces 17 ans d'analyse, on comprend peu à peu qu'elle est tombée sous l'emprise de ce docteur Donnelheur. Elle parle d'admiration, de sauveur, de grande chance de l'avoir rencontré. C'est tout ce qu'elle voit. Mais du coup, elle ne peut plus se passer de lui, elle a même peur de ne pouvoir vivre sans le voir, mais toujours en tant que patiente. Et lui la manipule, lui fait changer d'opinion, contredit ses théories pour la perdre : est-elle coupable ou victime? 

Finalement, la disparition du docteur met un point final à ce roman de manière un peu abrupte.

Autant vous dire que je me suis ennuyée du début à la fin. Le livre étant court, je l'ai terminé, mais que ce fut laborieux!!!

Un sujet pas emballant pour moi + un traitement déroutant = un livre que j'oublierai bien vite!!!

[Katili]

D’une écriture fluide et délicate, Chloé Lambert aborde ici la relation thérapeutique, le lien mystérieux qui relie le psychiatre et son patient et les questions fondamentales qui en découlent : comment se lier sans dépendre ? Comment soigner quelqu’un sans le rendre dépendant de ses soins ?

Les personnages ,habilement construits, du Docteur Achille Donnelheur et de Margot sa jeune patiente rendent ce roman véritablement addictif.

Margot a treize ans quand elle commence à subir, chez ses grands-parents paternels, les caresses de son oncle Éric, un étudiant de vingt-quatre ans puis deux ans plus tard vient l’inceste, pratiquement sous les yeux de ces mêmes grands-parents qui ne veulent pas voir. Elle échappe ensuite de peu à la lubricité d’un dermatologue lors d’une consultation et s’en ouvre à ses parents qui minimisent ce qui est arrivé. Il faut dire que Margot est issue d’une famille où il y a de nombreux médecins. On ne met donc pas en cause la fonction médicale.

Toujours est-il qu’à dix-sept ans , Margot est malade, elle soufre de migraines et de l’estomac, elle ne nourrit à peine, s’évanouie fréquemment et voit ses résultats scolaires chuter irrémédiablement. Elle se renferme sur elle-même et dissimule son corps sous des vêtements informes.

Rendez-vous est pris avec le psychiatre Achille Donnelheur qui va progressivement parvenir à gagner sa confiance, l’écouter et mettre des mots sur ses maux : sidération, abus sexuels, inceste et meurtre d’âme. Il va l’aider à y voir clair sans jamais juger. Trois années de psychanalyse plus tard, il lui annonce qu’elle n’a plus besoin de lui. Mais deux années de fréquentations toxiques l’ont à nouveau fragilisée et la ramènent auprès de son psychiatre. Suivrons ensuite, sur l’insistance de ce dernier, quatorze années d’analyse quand enfin le bon Docteur Donnelheur lui dit :  « Nous en resterons là » . Ce ne fût pas le cas…

Ce roman développe le rôle du psychiatre et comment il peut aider son patient, lui qui est formé pour cela. Nous voyons cette relation du point de vue de Margot. C’est la relation asymétrique du langage et de la vie psychique d’une adolescente quand elle a affaire à quelqu’un qui en sait plus qu’elle. On la voit en attente, étonnée, confiante ou non envers cet homme qui est un soignant de la vie psychique justement. Nous assistons aussi dans ce roman à ce que la psychiatrie nomme « la confusion des langages », l’adulte tient un langage et l’adolescent entend autre chose , ce qui est source de malentendus.