Cette Traversée des temps affronte un prodigieux défi : raconter l'histoire de l'humanité sous la forme d'un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas. Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Eric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il lui donne aujourd'hui naissance et nous propulse d'un monde à l'autre, de la préhistoire à nos jours, d'évolutions en révolutions, tandis que le passé éclaire le présent.
Paradis perdus lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a 8000 ans dans un village lacustre, au coeur d'une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s'est mesuré à une calamité célèbre : le Déluge. Non seulement le Déluge fit entrer Noam-Noé dans l'Histoire mais il détermina son destin. Serait-il le seul à parcourir les époques ?
Avis :
La première partie du récit, intitulée "Le lac", nous plonge au cœur de la vie d’un clan de chasseurs-cueilleurs. Un moment intense, renforcé par une écriture vigoureuse et sensorielle. On s'attache à Noam le fils de Pannoam, le chef du clan, plus tard Noam rencontrera Noura une jeune femme, dotée d’une forte personnalité et d’un charme certain, cela aura pour conséquence une opposition entre Noam et son père Pannoam. Il y a beaucoup d'amour dans ce livre, des femmes émouvantes et envoûtantes au service de Noam. Une grande épopée moderne
Premier tome d’une série de huit narrant une traversée des temps du néolithique jusqu’à l’époque moderne, « Paradis perdus » introduit son personnage principal, Noam, né il y a huit mille ans dans un village lacustre du bassin pontique. De sa vie et du cataclysme auquel il survivra naîtront des légendes, celle du Déluge, de Gilgamesh et de Noé, sans que la nature singulière de son véritable destin ne soit révélée au monde. Car dès les premières pages de ce récit, nous découvrons que Noam est immortel et qu’il parcourt les âges en étant le témoin des changements de ce monde, de son anthropisation et de sa folie.
Projet d’une ambition monstre que de décrire l’évolution de l’humanité à travers les yeux d’un homme qui ne vieillit pas durant huit volumes. On dit que l’auteur y travaille depuis trente ans, accumulant les connaissances. Je m’attendais ainsi à quelque chose de beaucoup plus profond et érudit, mais rappelons que ces romans visent un large public. Certes, Éric-Emmanuel Schmitt égraine anecdotes historiques et digressions documentaires, intéressantes mais dont la présentation contestable sous forme de corpulentes notes de bas de page crée une distanciation par rapport au récit. Faconde inassumée ? Le souci de vulgarisation plaira cependant au plus grand nombre et il faut reconnaître qu’Éric-Emmanuel Schmitt est un habile conteur, à l’écriture fluide et agréable. On prend plaisir à suivre les aventures de Noam, son amour passionnel pour Noura, sa relation œdipienne au père, les liens qu’il noue avec des personnages attachants ou ambivalents.
Il faut oublier la modernité décalée des dialogues, les ficelles narratives bien épaisses, les invraisemblances agaçantes, les ressorts trop hollywoodiens, ainsi qu’une vision parfois naïve et manichéenne, pour laisser la mécanique œuvrer et nous embarquer. L’ouverture de ce cycle annonce un divertissement au long cours, populaire certes, mais efficace. Je lirai avec plaisir la suite de « La Traversée des Temps », d’autant plus que mon expectative a maintenant été détrompée et que j’embrasse cette épopée telle qu’elle est.
Le second tome m'attend déjà...
Et parce que j'aime beaucoup la peinture, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer les tableaux d'où sont tirées les couvertures des deux premiers tomes de "La Traversée des temps".
Mais Mikhalchuk s'est lui-même inspiré de Bruegel l'Ancien bien évidemment :
Bonjour @dvall merci pour votre avis sur le tome 1, je ne me suis pas encore procuré le tome 2, je lirai votre avis sur cette suite lorsque vous le posterez.
En attendant retrouver mon avis sur le tome 1.
Bonjour @dvall
Merci beaucoup pour votre coup de cœur. Il existe déjà un avis sur le même livre dans la communauté. Je me permets de déplacer le vôtre à la suite de celui qui a été réalisé, pour que nos membres puissent avoir une vue d'ensemble des avis postés sur ce livre.
Bonjour,
Je ne peux que vous recommander cette lecture de la dernière œuvre d'Eric Emmanuel Schmitt :
La traversée des temps - Tome 1 - Paradis perdus.
Un exercice de haute voltige : retracer l’histoire de l’humanité. Exercice réussi, sans surprise, je suis conquise et je compte bien traverser le temps aux côtés de Noam.
Autant vous le dire tout de suite, je suis une fan des romans d’Eric Emmanuel Schmitt. Je les ai tous lus. Alors quand s’est annoncée cette saga, vous imaginez bien que je n’allais pas laisser passer cet événement.
Avec Paradis perdu, c’est un grand défi en plusieurs tomes (8 en tout) que s'est lancé l’auteur. Dans ce tome 1, nous découvrons un personnage étrange qui surgit devant nous dès les premières pages. Qui est-il et d’où vient-il ?
L’objectif du roman n’est pas de nous maintenir dans le suspense de l’identité de ce personnage et de ses secrets. Très vite, nous apprenons que Noam, tel est son nom, a traversé le temps en immortel pour parvenir jusqu’à nous. Ce qu’il découvre dans notre époque contemporaine le questionne tout autant que cela l’inquiète.
Inquiet sur la pérennité du monde, il décide d’écrire son histoire qui est celle aussi de l’humanité.
Et cette histoire débute il y a fort longtemps, à l’aube des temps, il y a 8 000 ans : nous sommes au néolithique. Noam vit dans un village lacustre avec sa communauté. Dans cette communauté, Panoam le père de Noam et chef du village, Trigor le guérisseur, Barak l’ermite sauvage et la belle Noura, indépendante et ambitieuse. Ces personnages forts et émouvants à la fois tissent sous nos yeux un des premiers modèles sociétal.
Comme toujours EES nous conte l’histoire des Hommes avec brio. Mais sans conteste ce roman est le prétexte à un questionnement plus profond sur le comportement des hommes, l’amour, le pouvoir, les conflits tribaux, leur rapport aux autres, à la planète. Noam un des hommes originels confrontés aux hommes contemporains ne peut que s’inquiéter du devenir de l’humanité.
Eric Emmanuel Schmitt nous captive en agrémentant son propos d’anecdotes ou d’explications, développement scientifiques, philosophiques, culturelles. Tant de “notes de bas de page” pourraient effrayer le lecteur et casser le rythme de l’intrigue. Même pas, elles sont finalement de petites histoires dans l’histoire toujours pertinentes et très instructives.
Et pour agrémenter le tout, l’auteur nous régale de description de la nature poétique voire magique. Difficile de décrire ce roman, si foisonnant, si passionnant. Il y a tant de choses dans ces lignes, tant de richesses. Quel bonheur !
Merci beaucoup pour votre avis ! Le livre donne envie @sauniercat79 ! Je pense que cela peut vous plaire @soff78 @montagne85
Oui, effectivement @maelle-cultura , mais le "8 tomes" me fait un peu peur. En tout cas, ça me freine un peu... Je ne suis pas dans le bon état d'esprit pour le moment!!!
Le début d'un long récit ( 8 tomes prévus) racontant l'histoire de l'humanité. Ce premier tome nous présente le déluge avec Noam-Noé.
Lecture facile des 564 pages, les personnages sont attachants, l'environnement crédible, documentation performante, un peu d'ésotérisme et vite on espère retrouver le tome 2.