Personne ne meurt à Longyearbyen de Morgan AUDIC

[Katili]

Aux confins de l’Arctique, le froid mordant est le moins dangereux des prédateurs et les plus sauvages ne sont pas ceux qu’on croit. Ce nouveau thriller de Morgan Audic nous glace véritablement d’effroi.

Sur l’archipel norvégien du Svalbard, le plus au nord du monde, le corps d’Agneta , une jeune doctorante en biologie marine est retrouvé à proximité d’une baleine échouée. Atrocement mutilé, il a vraisemblablement été déchiqueté par un ours. Sur les Iles Lofoten en Norvège continentale, à plus d’un millier de kilomètres de là, est retrouvé sur une plage isolée, le cadavre d’Asa, une ex-journaliste propriétaire d’une entreprise d’excursions marines, Rien ne semble relier les deux victimes si ce n’est qu’elles s’intéressaient de près aux mammifères marins et plus particulièrement à ceux retrouvés récemment échoués et mutilés sur des plages norvégiennes.

Sur l’archipel de Svalbard, à Longyearbyen, paisible contrée plongée dans la nuit polaire, Lottie est chargée d’enquêter sur la mort d’Agneta. Contrairement à sa hiérarchie, elle n’adhère pas à la thèse de l’attaque d’ours comme cause de la mort.

Lottie est dans la fuite, la peur. Après un évènement traumatisant ayant eu lieu à Oslo quelques années plus tôt, elle a pensé qu’en s’installant dans cet archipel tranquille du bout du monde, elle y trouverait l’apaisement. Or, voilà que la mort frappe à Longyearbyen et que ses vieux démons se réveillent.

Quand Nils Madsen, reporter de guerre, apprend le suicide d’Asa qui fût sa compagne et sa photographe sur tous les terrains de conflits du monde, il n’y croit pas et décide de mener sa propre enquête.

 Dans ces régions glacées faites d’anciennes cités minières, d’enclaves russes et de conflits politiques qui ne demandent qu’à rejaillir, la flic pugnace et le reporter de guerre désabusé vont remonter une piste sanglante et se confronter à la réalité d’une terre où la nature est une marchandise et ses défenseurs des cibles de choix.

Dès les premières pages, la construction narrative de Morgan Audic nous happe et de fausses pistes en chausse-trappes, nous suivons cette enquête glaçante dans un univers hostile et sombre en n’ayant qu’un seul but, connaître le dénouement de cette intrigue extrêmement bien ficelée.

Ce livre est ,bien sûr, une œuvre de fiction mais certains de ses éléments sont inspirés de faits réels…

Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour m'avoir envoyé cette petite pépite.

Retrouvez ce livre sur Cultura.com 

[IsaPouteau]

Toujours du dépaysement avec Morgan Audic

Merci pour cette chronique @Katili 

[kryan]

@Katili cette enquête glaçante ne peut que me plaire ! Merci pour cette chronique !

[sandryon]

Merci @Katili  fiction + faits réels = je note !! Et encore un sur ma liste 😉

[deslivresetmoi]

J adore le titre

[Kittiwake]

@Katili @deslivresetmoi @sandryon @kryan @IsaPouteau 

J'ai beaucoup aimé aussi 

Mon avis : 

Polar très nordique, puisque l‘action se situe sur l’archipel Svalbard, dernière étape avant l’arctique. Le cadavre d’une jeune étudiante git dans la neige, non loin d’un cachalot échoué, et un premier bilan laisse supposé qu’un ours est passé par là. L’affaire devrait être vite réglée, pourtant Lottie, en charge de l’enquête tique sur des détails qui manquent de logique pour un scénario aussi simple. 

Plus au sud, dans les îles Lofoten, un jeune femme s’est suicidée. Pourtant, cette reporter de guerre ne semblait pas vouloir en finir avec la vie, elle était engagée dans un combat difficile pour la sauvegarde des mammifères marins et malgré un divorce récent ne semblait pas déprimée. C’est en tout cas ce dont et convaincu Madsen, son collègue, qui essaie d’en savoir plus.

Une belle aventure au coeur de ces régions hostiles, froides et sombres, où s‘affrontent les artisans de la conservation de la nature et ceux dont le profit constituent le seul but. 

Les personnages participent à l’intérêt pour l’histoire, et en particulier Lottie, dont les angoisses envahissent son quotidien et qui croyait trouver dans des contrées peu peuplées un second souffle. Avec Madsen, on comprend le phénomène attrait répulsion que suscite le reportage de guerre.  

Au delà de la double enquête passionnante, une intéressante analyse politique et écologique dont on dévore chaque page.