Bonjour,
Je vous conseille ce très bon roman de la rentrée, tiré de faits réels :
Inaya, jeune fille de 10 ans, vit chez sa tante Ma' avec ses cousines dans un petit village d'Afrique noire. Ses journées sont rythmées par les tâches quotidiennes, entre la recherche de l'eau et les jeux avec les autres enfants du village.
Mais Inaya en veut plus, et quand elle apprend que des Blanc projettent d'ouvrir une école à quelques heures de là, elle voit enfin la possibilité de réaliser son rêve : devenir médecin. Elle va donc tout faire pour aller dans cette école.
Tirée de faits réels, ce roman raconte, sans parti pris, l'aventure rocambolesque de dizaines d'enfants noirs pris en charge par une ONG pour assouvir le désir d'enfants de couples français, sous couvert d'éducation. On y voit bien là le rapport de force entre Blancs et Noirs, parents et enfants, hommes et femmes. Les différents points de vue sont bien exposés, et tout semble partir d'un bon sentiment. La conclusion catastrophique de cette opération condamnable illustre bien les pensées toujours plus ou moins colonialiste de l'Occident par rapport à l'Afrique.
Le récit, majoritairement fait par Inaya, et donc à hauteur d'enfant, est très émouvant.
Un roman fort, instructif, à lire absolument!
En librairie à partir du 25 août 2022;
@soff78Merci pour ta chronique. Il semble fort intéressant en effet. Je ne l'ai pas reçu. Je le note sur ma liste.
@montagne85 , @soff78 et @clo73 , il fait partie de P.A.L
Merci pour cette chronique @soff78 Dommage, il n'est pas dans ma PAL.
@clo73 Je pense qu'il va t'intéresser. C'est un sujet très actuel hélas.
@soff78 Je viens de le terminer et je suis choquée. Je ne pensais pas que cela pouvait encore exister. Oser dire que c'est le bien des enfants de les enlever à leurs familles pour les expatrier en France. Ils auraient pu les aider directement dans le pays, mais hélas il y a autre chose derrière cela qui est de les confier à des familles en mal d'enfants.
J'aurais aimé savoir ce qu'étaient devenus les enfants qui ne rentrent pas au village, sans doute victimes d'un autre trafic d'enfants.
@soff78 @clo73 @montagne85 @IsaPouteau @spitfire89
J'ai beaucoup aimé ce premier roman, voici mon avis : https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2022/10/pour-leur-bien-damandine-prie.html
Ce premier roman est inspiré du scandale de "l'Arche de Zoé", une association humanitaire française qui a tenté, en 2007, d'enlever des enfants au Tchad pour les faire adopter par des familles françaises.
A travers le regard d'une fillette de huit ans, Amandine Prié nous immerge au sien d'un village africain. La prise en charge des enfants sans parents, le mode de vie, le rôle du doyen, le travail incessant et la force des femmes, la route de l'eau, royaume des enfants petits porteurs d'eau, pieds nus pour ne pas abîmer leurs claquettes, la menace permanente des rebelles installés au bord de la rivière, les viols des femmes et des fillettes... tout sonne très juste.
Inaya est une héroïne très bien incarnée, généreuse, intrépide, déterminée au point d'oser affronter le doyen du village, prête à braver tous les interdits. Dotée d'un désir de tout savoir, de tout comprendre du monde qui l'entoure, d'une volonté d'acier et d'une langue bien pendue qui la rendent très attachante, Inaya sait cacher les blessures qu'elle garde au fond d'elle, son aplomb masque souvent une peur dont elle ne veut rien laisser paraître.
Amandine Prié analyse les motivations des familles qui laissent partir leurs enfants dans l'école et les motivations des humanitaires, tous sont persuadés d'agir pour le bien des enfants. Un roman à hauteur d'enfant qui traite des ambiguïtés des missions humanitaires. Un premier roman très réussi.