De la Belgique au Congo, d’un quartier privilégié à un peloton d’exécution, ce court roman raconte trois épisodes de la vie du père d’Amélie Nothomb, Patrick, condamné à être fusillé à 28 ans.
Sa petite enfance est un régal et le château de famille où il passe ses vacances, perdu au cœur de la forêt des Ardennes belges, est un vrai décor de conte. La tribu d’enfants sauvages qui l’occupent autour d’un grand-père paternel poète, inconséquent et autoritaire, est un poème à elle seule. A 6 ans, cet enfant fragile, délaissé par sa mère veuve et élevé par ses grands-parents maternels dans le cocon luxueux de la grande bourgeoisie belge, traverse la seconde guerre mondiale avec une totale insouciance.
Quelques années plus tard, devenu un adolescent sensible et cultivé, il écrit des lettres d’amour pour son meilleur ami. J’ai trouvé ce thème assez galvaudé et mon intérêt pour l’histoire a perdu de la consistance dans cette deuxième partie.
Heureusement, dans la dernière partie du roman, la vie de jeune consul de Belgique de Patrick Nothomb au Congo et son intervention cruciale dans les négociations pour la survie des 1500 otages blancs, après le coup d’état de Stanleyville en 1964, est tout à fait passionnante.
Mais le tout manque de lien et j’ai eu le sentiment de passer d’une période à l’autre comme d’une anecdote à l’autre, avec la déception de ne pas en avoir profité un peu plus.
On retrouve la qualité de l’écriture de l’autrice, son sens de l’humour, sa peinture cocasse des personnages et l’on est conquis par ce père admirable qui a su, dans toutes les situations, gagner le cœur des hommes.
Un roman irrégulier qui m’a laissé un sentiment de trop peu et j’aurais aimé voir l’autrice pousser un peu plus loin son regard sur cet homme.
Si la pudeur de la fille a entravé l’expression de ses sentiments pour son père, c’est bien dommage car au final, ce roman m’a semblé manquer tout simplement d’amour.
Agréable, sans plus.
Merci @IsaPouteau pour votre retour, voici le mien en partage.
Le livre le plus intime de notre auteure belge préférée. Elle rend ici hommage à son père, Patrick Nothomb, décédé en 2020 durant l’épidémie de COVID.
Patrick Nothomb avait huit mois quand son père, André, militaire, est tué à vingt- cinq ans, lors d’une action d’entrainement au déminage, ironie du sort. Sa mère va alors se lancer à corps perdu dans les mondanités, Patrick va donc être élevé par ses grands-parents maternels et ne connaîtra la « branche » Nothomb que l’année de ses 6 ans quand on l’envoie passer les vacances d’été au Château du Pont d’Oye afin qu’il s’aguerrisse !
La vie de Patrick se déroule sous nos yeux et nous traversons ainsi l’école primaire, les années collège et lycée, les années fac et sa rencontre avec sa future femme, Danièle qui ne manque pas de caractère, pour enfin terminer par son premier poste de diplomate au Congo, en pleine insurrection.
Ce livre est écrit à la première personne, Amélie Nothomb prend ici le rôle de son père et nous raconte son enfance, sa rencontre décisive et marquante avec la tribu Nothomb, qu’Amélie ne ménage pas. Un grand moment de bonheur littéraire que de découvrir cette horde par les yeux d’un enfant de six ans.
Ce roman , plein d’humour et de légèreté, est émouvant de par sa sincérité, la découverte des excentricités et des péripéties de la tribu Nothomb, au demeurant bien sympathique, est un moment savoureux.
C’est également un livre courageux car il n’est jamais facile de se livrer et de dévoiler ainsi sa famille.
Pour moi, c’est un livre épitaphe à ce père décédé durant la pandémie, privé des siens pour ses derniers moments.
@sandryon , on a tous un apriori qui quelque part nous bloque, pour les écrits d'Amélie Nothomb, vous avez analysé le votre.
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