@dvall Le garçon m'attire plus que Phily-Jo alors. J'ai récupéré Fannie et Freddie du même auteur dans une boîte à lire cette semaine, le connais-tu ?
Bonjour @CharlotteV, non je ne connais pas ce titre, "Fannie et Freddie". Publié chez Zulma également. Un autre roman "américain", mais le pitch me séduit moins que celui de "Qui se souviendra de Phily-Jo". J'espère que tu nous donneras ton avis sur ce roman très prochainement...
Je viens de terminer ce roman et je remercie @CharlotteV pour cette découverte.
Si je ne suis pas aussi emballée que @dvall, je vous conseille de vous y plonger pour vous faire votre propre avis @Jostein @soff78 @Lectrix16 .
Voici ma chronique :
Drôle de personnage que ce Phily-Jo.
En le faisant naître à Dallas le jour de l’assassinat de JFK, le destin (guidant la plume de Marcus Malte) en a fait un homme paranoïaque, persuadé que les instances dirigeantes américaines se sont liguées contre lui pour empêcher ses inventions de voir le jour. Scientifique à la recherche de « l’énergie libre », il se croit traqué par la Pieuvre Noire, organe secret des consortiums pétrolifères qui veut empêcher le développement d’une énergie propre et accessible à tous.
Les narrateurs se succèdent dans ce roman, jouant des digressions et autres jeux de langage, brouillant toutes les pistes, sur fond d’une culture américaine bercée par ses séries télévisées et ses chefs d’œuvres littéraires.
De manipulation en désinformation, Marcus Malte nous parle d’un pays dévoyé qui se rit des enjeux climatiques et remplace ses combats essentiels par des théories conspirationnistes alambiquées.
Si ce sujet d’actualité n’est pas de ceux qui me passionnent, je ne peux qu’admirer le talent de ce grand auteur, capable de manipuler son lecteur comme ses personnages, avec érudition et humour.
Un roman intéressant par sa construction à étages, ses références littéraires et son analyse glaçante de nos sociétés occidentales.
Merci pour cette chronique, @IsaPouteau. Je garderai un bon souvenir de ce roman même s’il n’égale pas celui que « Le garçon » m’avait laissé. Résolument deux livres très différents en termes de style et de genre.
Je suis bien d'accord @dvall Le garçon est un de mes romans préférés. Je le trouve grandiose.
Je posterai mon avis après lecture @IsaPouteau .
Merci à @CharlotteV de m'en avoir envoyé un exemplaire... Il fera partie de mes lectures de novembre!
Bonjour @CharlotteV @IsaPouteau @dvall @Jostein @Lectrix16
Cette lecture qui devait être "de novembre" s'est transformée en lecture de janvier 2023. Bref...
Je viens de terminer "Qui se souviendra de Phily-Jo"; je ne reviendrai pas sur 'histoire, vous l'avez tous très bien fait.
Pour tout dire, cette lecture s'est apparentée à un marathon. J'en sors épuisée mais bien contente de l'avoir fini.
Pourquoi? Il faut dire que l'histoire est complexe. L'auteur prend un malin plaisir à nous balader à droite et à gauche, entre faits réels et manipulation. Même les personnages sont parfois fictifs, tout en faisant partie de l'histoire. Sur fond de "David contre Goliath", on est entrainé malgré nous dans une spirale d'évènements qui en provoqueront tant d'autres. Et pourtant, le doute est toujours là : tout s'est-il vraiment passé ainsi? N'avons-nous pas interprété? C'est épuisant!!!
Ensuite l'écriture même de Marcus Malte est exigeante. Selon les parties du livre, il peut être ultra vivant, facétieux et joueur, ou bien très descriptif, minutieux voire pointilleux. Que de mots, que de mots, j'en suis encore ébahie!
Je reconnais tout de même que l'auteur fait preuve d'une énorme imagination, presque diabolique. Une fois le roman fini, on appréhende mieux l'ensemble et je ne peux qu'applaudir à tant de virtuosité et d'ingéniosité.
Je reste toujours motivée à lire "Le garçon" dont vous dites qu'il est très différent. Tant mieux, pas sûre que je veuille me lancer à nouveau dans ce type de roman !
Merci pour ce retour de lecture, @soff78. Content que vous ayez apprécié, même si ce fut une lecture exigeante. Je vous confirme que "Le garçon" est dans un style narratif et littéraire très différent. La langue n'est peut-être pas moins exigeante, mais la forme est résolument autre. L'histoire plus linéaire, moins alambiquée, vous séduira sans doute davantage. Je garde d'excellents souvenirs de ses personnages...