Premier roman de Négar Djavadi, Désorientale est parcouru par un souffle romanesque incroyable. Les digressions et récits s’entrelacent, se répondent les uns aux autres pour nous conter, à la manière persane, le destin d’une famille iranienne : de l’arrière-grand-père riche propriétaire terrien entouré de son hârem à Kimiâ, son arrière-petite-fille, jeune homosexuelle exilée en France et en passe d’être inséminée artificiellement.
Si la narration, épique et rythmée, accroche le lecteur, ce sont définitivement les personnages hauts en couleur et attachants qui rendent la lecture vivante et captivante.
Ces personnages qui, à travers leurs aventures et combats, nous en apprennent plus sur les soubresauts politiques de l’Iran à l’image du père de Kimiâ qui s’oppose d’abord au régime du Shah puis à celui de Khomeiny.
Ce roman ouvre ainsi une fenêtre au lecteur sur l’Histoire de l’Iran mais son titre à lui seul invoque toute la dimension humaine et personnelle que contient également ce récit. Désorientale, fabuleux jeu de mots, traduit de manière poétique la quête d’identité de la narratrice, partagée entre la culture française et ses origines iraniennes et longtemps questionnée par son identité sexuelle.
Laissez-vous donc emporter sans plus attendre par ce fabuleux et moderne conte iranien.
Les retours des libraires sont vraiment très bons. Définitvement un titre à lire, ne serait-ce que pour se faire un avis.