Pour ma dernière lecture en date j’aimerais vous présenter The Night Agent de Matthew Quirk, un livre que j’ai découvert grâce à son adaptation Netflix 
Par contre, si à la lecture de cet avis, vous pensez aller le récupérer en rayon, sachez que vous ne le trouverez probablement pas, ou déjà, pas sous ce nom là. La traduction française à en effet choisit de le nommer « une affaire personnelle » et pour une raison où une autre, même avec le succès de la série, les libraires semblent bouder le titre en magasin. Il faudra donc le commander mais je vous assure qu’il vaut le coup.
Bref.
« Qui est Osprey ? »
Peter Sutherland, agent du FBI, est le parfait ‘Boy Scout’ : Les règles, c’est les règles et on ne pose pas de question. C’est comme ça et pas autrement. En tous cas c’est comme ça dans l’esprit de Peter depuis que son père, agent du FBI aussi, à enfreint les règles et s’est retrouvé accusé de traitrise, d’espionnage même, et a finit par se suicider.
En tant que fils d’un traitre, Peter sait qu’il n’aura ni amis ni alliés au sein du Bureau. Mais il veut devenir agent, il le doit. S’il veut racheter les erreurs de son père et effacer l’ardoise pour enfin passer à autre chose, il doit devenir l’agent parfait que son père n’a jamais sut être.
Quand Diane Farr, chef du cabinet de la Maison Blanche, le prend sous son aile et lui donne un poste au sous-sol pour répondre à d’hypothétiques appels d’urgences, il semblerait que les choses s’apprêtent à prendre une meilleure tournure. Peter ne se doute absolument pas, au moment où il répond enfin à un appel après des mois de silence, que sa situation ne va faire qu’empirer. Au bout de la ligne se trouve Rose, une jeune femme civile, dont l’oncle et la tante, anciens agent du FBI, viennent de se faire assassiner après l’avoir aidée à fuir en lui donnant ce numéro et pour toute explication : « Dis leur qu’Osprey avait raison. C’est en train d’arriver. »
Peter transfer l’appel à ses supérieurs, c’est la règles, et c’est là que tout aurait dut s’arrêter pour lui. Il avait rempli sa mission : répondre au téléphone et transférer l’appel.
Point.
Mais Rose n’est pas du genre à obéir sagement à des agents du FBI, surtout quand ces derniers lui mentent ouvertement et la laisse seule face à une nouvelle tentative d’assassinat. Elle contacte Peter une fois encore. Et cette fois Peter prend rapidement conscience que la famille de Rose travaillait sur quelque chose de bien plus gros que tout ce qu’il avait pu imaginer. Quelque chose qui pourrait réduire sa carrière, sa vie et celle de Rose en cendre, mais aussi compromettre toute la Maison Blanche et le Président lui-même. Quelque chose qui pourrait aller jusqu’à provoquer un véritable incident avec la Russie.
Et toute cette machine s’est mise en marche depuis qu’un agent dont les allégeances et les objectifs sont aussi troubles qu’incompréhensibles.
Un nom de code dans un registre, l’horloge qui tourne, un attentat proche, une taupe à la Maison Blanche, des mercenaires russes et le FBI à leurs trousses, des cadavres qui s’empilent et des questions de plus en plus nombreuses… c’est tout ce que Peter et Rose doivent affronter et comprendre.
Jusqu’où peuvent ils aller quand toutes les agences les veulent morts ?
Une chose est sûre, Peter le sait : pour s’en sortir, ils ne peuvent plus jouer selon les règles.
Un véritable thriller, Peter est agent du FBI mais après quelques pages, il devient un fugitif, admettant lui même qu’il ne connait que peu de chose au monde des espions, là ou Rose ne connait absolument rien à aucun des mondes dans lesquels elle est projetée malgré elle, ce qui fait que les personnages n’en savent pas énormément plus que nous et ne nous noient pas dans des pages et des pages de politique et de strategies et de contexte militaire et diplomatique. Rien de tout ça.
De l’action, de la tension, des personnages qui tentent de survivre et de prouver leur innocence, qui doutent, qui se cherchent, qui luttent, c’est une course poursuite du début à la fin.
La mentalité de Peter évolue au fil de l’histoire et son engagement personnel est plus dirigé envers Rose et les victimes que vers la nation elle-même, le ‘boy scout’ lâchant de plus en plus les rennes à ses instincts à une force et à une rage qu’on ne lui soupçonnerait pas au début.
Pour ceux qui ont vu la série Netflix, l’intrigue est légèrement différente. La plupart des personnages de la série sont des ajouts (c’est habituellement l’inverse, les séries ayant tendances à couper net le nombre de figurant par rapport aux livres) ce qui fait que Rose, Peter, Diane et l’assassin sont vraiment sur le devant de la scène et sont beaucoup plus travaillés et l’intrigue vraiment centrée sur une seule ligne.
J’avais moi-même vu la série en premier et j’ai été agréablement surprise quand je me suis rendue compte que je ne voyais pas du tout où la fin allait mener.
(Ps : la photo de mise en scène est de moi, avec des éléments propres à l'intrigue.)
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