Vosges, la grange des Censes Perdus une bâtisse vosgienne à l’abandon transformé en refuge. Jean un vieil homme observe du haut de son banc la transformation des lieux mais aussi les trois locataires, Remy, ancien libraire ex détenu, Karine une prof qui a perdu confiance elle, Clémence une jeune femme brisée par son enfance, ses trois là sont accueillis par Adrien et Capucin les propriétaires. Les trois premiers locataires sont aussi cabossés que Jean.
Un roman qui prône la reconnexion avec la nature, avec soi même et à l'humain. Deuil, Anorexie, Violence, Timidité, Fragilité, Addiction, Rage et Colère. Comment aider les gens se reconstruire ? Peut on renouer avec soi même et les autres ? Peut on refaire surface ? Des personnages bien construits, attachants mais parfois on doute de leur crédibilité se qui fait perdre de l'intensité à cette intrigue. Peut être que l'autrice use un peu trops de ses ficelles habituelles. Cela reste quand même une belle découverte.
"A- t- on le droit de renaître à soi- même ? de passer l'éponge et de jeter aux rapaces les miettes de son passé triste ? de faire comme si on apparaissait au monde, vierge de tout, pour se laisser une deuxième chance."
@spitfire89 J'ai lu plusieurs livres de cette auteure que j'apprécie. Son écriture est agréable.
Un livre à ne pas manquer de lire. Génial . A consommer sans moderation
merci @Cam11, de nombreux auteurs et autrices sont à lire sans modérations.
Ce livre avec une écriture sensible nous livre les secrets des bienfaits de la nature sur la nature humaine . Des êtres cabossés qui trouvent leur résilience dans les odeurs, les couleurs ......de la nature vosgienne .
Quelques extraits :
« ils croient à la magie du lien, à l’alchimie humaine quand il est question de courte échelle. »
« La jeune femme recommence son enfance ici ,au contact de la nature, elle rattrape le temps perdu, rembobine la pellicule pour projeter sur l’écran de son cœur une comédie plutôt qu’un drame.
« Quand tu m’avais couchée , me laissant au sommeil
Je restais aux abois, assise dans mon lit
Je t’entendais pleurer, et je faisais pareil
Je voulais que tu sois , loin de lui, à l’abri .
Le matin, à la table, je guettais ton visage
Il était tuméfié, mais tu te maquillais
Vision insoutenable, et moi, je restais sage
Me faisant oublier, pour qu’il me fiche la paix.
Je voulais crier fort, qu’il s’en aille au plus loin
Ou que nous nous sauvions, sans jamais le revoir
J’avais peur de la mort, je voulais voir demain
Nous n’étions que deux pions, devant son bon vouloir.
Il disait nous aimer, qu’on était ses princesses,
Sans toi, il n’était rien, il allait se calmer
Tu n’avais qu’à changer, il faisait la promesse
Mais dès le lendemain , sa main était levée .