Une couverture pleine de charme...Envie d'aventures ? De magie ? De cliffhangers à la queue leu leu ? Bon ben dans ce cas, hop, circulez, y a rien à voir ! Il n'y a ni fantastique, ni enquête palpitante, ni retournement de situation à chaque fin de chapitre dans les Histoires des Jean-quelque-chose en général, et d'Un petit pois pour six en particulier. Et pourtant, quel plaisir de lecture ! Sans doute car l'auteur (qui croque avec talent et bienveillance des scènes de la vie quotidienne) nous apporte sur un large plateau de la tendresse à gogo et beaucoup, beaucoup d'humour. Au moins une tonne. Je le sais, je l'ai pesée.
Certes, ce petit roman n'est pas une nouveauté, mais voilà typiquement le genre de livre qui fait du bien -enfin... je trouve- et en ce moment c'est grandement appréciable.
Dans cette fameuse fraterie arrou-vignonesque, on lit des BD, on joue aux jeux de société, on se promène au bord de mer (si, si, ça se faisait autrefois !), on rend visite aux affreux cousins qui vous refilent leurs vieilles fringues, on organise une mémorable fête des mères, on invente un club d'agents Secrets, on se depatouille comme on peut entre le cercle familial et le monde scolaire, bref on vit joliment sa vie d'enfant ! Et presque tout donne l'occasion d'une bonne bataille de chaussettes sales en pleine figure, bataille toujours saupoudrée de joutes verbales croustillantes.
Et regardez, sur cette magnifique illustration de Dominique Corbasson, tous ces"Jean" qui montent se confiner dans leur cabane. Bravo. Bel acte citoyen...
Blague à part, voici une lecture de qualité, accessible à un large lectorat, qui fait la part belle aux bons sentiments, le tout sans être jamais gnangnan.
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