William Lavery est partagé entre les deux avenirs qui s’offrent à lui : soit devenir chanteur de chorale comme le souhaite sa mère, soit reprendre l’entreprise familiale de son père en devenant embaumeur.
Malgré des débuts prometteurs dans la chorale d’un collège catholique de Cambridge, il en sort profondément perturbé et choisit une formation dans les pompes funèbres. Mais sa première intervention, à la sortie de l’école en octobre 1966, va le conduire dans le village minier d’Abelfan où vient de se produire un glissement de terrain qui a enseveli une école avec ses 140 enfants.
Un choc profond pour le jeune embaumeur de 19 ans qui va conditionner ses choix futurs et dont il va traîner le traumatisme pendant des années.
Ce roman est incroyablement bien écrit et j’ai retrouvé, avec l’écriture de Jo Browning Wroe, tout ce qui m’a passionnée dans la littérature classique anglaise.
Mais à la différence de ses aînés Thomas Hardy ou Emilie Brontë, l’autrice ne nous entraîne pas dans une spirale de noirceur et elle trouve toujours une voie pour véhiculer une onde d’espoir dans le fil de son histoire.
Les personnages sont tellement humains, dans leur force comme dans leurs faiblesses, souffrant de leurs blessures et supportant leurs peurs et je me suis fondue dans leur vie avec empathie et passion. C’est beau, c’est émouvant, cela parle de tolérance, de résilience, de pardon et surtout d’amour.
Au son de la voix limpide du jeune William, le chœur du Miserere d’Allegri m’a accompagnée pendant toute la lecture de ce grand roman.
Un beau voyage littéraire et musical qui me donne envie de suivre Joe Browning Wroe, cette autrice anglaise au talent prometteur.
Merci à @LeaCultura @maelle-cultura @justelire pour cette belle découverte de la rentrée littéraire 2022.
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