Voyage au bout de la nuit est le premier roman de Céline, publié en 1932. Avec ce livre, l'auteur obtient le prix Renaudot, manquant de deux voix le prix Goncourt. Il constitue une œuvre devenue classique du XXe siècle, traduite en 37 langues.
Le roman est notamment célèbre pour son style, imité de la langue parlée et teinté d'argot, qui a largement influencé la littérature française contemporaine. Il s'inspire principalement de l'expérience personnelle de Céline à travers son personnage principal Ferdinand Bardamu, double littéraire de l'auteur. Louis-Ferdinand Céline a participé à la Première Guerre mondiale en 1914 et celle-ci lui a révélé l'absurdité du monde. Il qualifie la guerre d'« abattoir international en folie » et expose ce qui est pour lui la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté. Il est hostile à toute forme d'héroïsme, celui-là même qui va de pair avec la violence et la guerre. Pour lui, cette dernière met en évidence la pourriture du monde, qui est un thème récurrent du roman.
@aminelicia Ce roman est dans ma PAL depuis des années mais je n'arrive pas à me décider à le lire.
Si tu décris très bien dans ta chronique le propos de Céline, tu ne nous dis pas quel a été ton sentiment au fil de cette lecture. Qu'en est-il ?
@MAPATOU Mon sentiment est que Louis-Ferdinand Céline est un grand écrivain visionnaire. Il ne faut pas oublier qu'il a pris le nom de sa mère Céline alors que son vrai nom de famille est Destouches. J'apprécie beaucoup son écriture, surtout son roman Voyage au bout de la nuit, au style volcanique, parfois ordurier, parfois bouleversant, avec un sentiment de solitude intense. En résumé, selon ce livre, tous les êtres qui détiennent un pouvoir, sont murés dans leurs sottises, leurs vices, leur lâcheté. Bref, si tu le lis, tu constateras qu'au bout de la nuit, il n'y a ni aurore, ni lever de soleil.
@aminelicia Un grand merci pour ton retour. Allez, c'est décidé, je le lirai cet été !
Longtemps réticent à lire ( acheter) un livre de Céline qui a eu un parcours d'homme et d'écrivain qui ne trouvait pas grâce à mes yeux. Le temps venant, la curiosité aussi, les nouvelles publications, m'ont amenés à revoir ma position - peut-être trop "sectaires" dû à son parcours anti-sémite avec ses nombreux pamphlets anti-sémites et son engagement du côté de l'Allemagne nazie.
Sur conseils familiaux, comment aborder une première lecture de Céline", à 78 ans, je me suis lancé sur "Voyage au bout de la Nuit". La lecture des premiers chapitres m'amènent à poursuivre.avec envie (505 pages). Nous sommes peut-être dans une situation géo-politique avec la guerre Russo-Ukrainienne qui ravivent les souvenirs enfouis de la 1ère guerre mondiale. La narration de Céline par sin style, sans doute novateur à l'époque, est toujours d'actualité.
Il écrit comme il parle! Parlait-il comme il écrivait? A savoir. Mais cela est à agréable à lire. Beaucoup de poésie dans de nombreuses descriptions.
Je ne résiste pas à l'une d'elle:" Ces maisons du faubourg qui limitaient notre parc se détachaient encore une fois, bien nettes, comme font toutes les choses avant que le soir les prenne. Les arbres grandissaient dans l'ombre et montaient au ciel rejoindre la nuit;" il se souvenait du "départ" de Princhenard, professeur, une rencontre. de chambrée hospitalière.
Voilà mes premières impressions.
Je poursuis avec intérêt et envie les 400 pages suivantes..
Serge THEYTAZ