"L'homme feu" Joe Hill

[Sra-Wittenheim]

L'histoire commence comme beaucoup du genre... On suit la vie tranquille d'une bourgade américaine au travers des yeux d'Harper, une infirmière dévouée et bénévole lorsque survient une épidémie... Celle ci, d'abord centralisée dans les grandes villes, s'étend et fait basculer le monde dans un chaos indescriptible... Notre héroïne, enceinte et atteinte par la maladie, va devoir s'enfuir de son mari et des survivants sains et va tomber sur une étrange communauté, qui réussi à survivre malgré tout....

 

À première vue, on pourrait citer une demi douzaine d'oeuvres qui commencent à peu près de la même manière... World War Z, Walking Dead pour ne citer que les plus connues sont autant d'oeuvres liant la notion d'apocalypse au symbole très célèbre du zombie, ou plus généralement de l'épidémie décimant toute, ou presque, la population.

Là où Joe Hill se démarque de ses illustres prédécesseurs, c'est au niveau de l'épidémie elle même... Au lieu de la décomposition habituelle d'un corps infecté, il donne à cette maladie une beauté malsaine, des arabesques mordorées qui apparaissent au fur et à mesure sur le corps... Ces "tatouages" épidémiques semblent dotés d'une volonté propre et d'une chaleur intense, qui pousse au final le porteur à l'autocombustion... Voilà où commence l'histoire, comment l'héroïne pourra-t-elle à la fois survivre à cette maladie et donner naissance à son enfant, dans un monde où pour certains le seul remède est l'éradication pure et simple?

Si le nom de l'auteur vous dit quelque chose, il a également écrit "Cornes" et "le Costume du mort"... Il a également collaboré sur "Plein gaz", un roman d'horreur routier avec son père qui n'est autre que Stephen King! Et oui, cette famille est pleine de surprises (et d'horreurs pour notre plus grand plaisir!) et Joe Hill ne fait que confirmer le talent familial, avec brio et quelques clin d'oeils à son géniteur! Le pouvoir du feu n'est pas sans rappeler le roman de King "Charlie" alors que l'enfant sourd est clairement un rappel du "Fléau"... 

Bref, présenter Joe Hill par rapport à son père n'est pas forcément lui rendre hommage et commencer par ce roman est un bon premier début dans son univers, duquel vous ne sortirez pas indemnes!!! Attention!!!

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